Burka selon kant et les utilitarstes
Contexte :
«Soumise», «asservie», «arriérée»: ces qualificatifs se lisent dans le regard de plusieurs passants, et à plus forte raison de passantes, qui croisent une femme voilée.
Ce jugement agresse les musulmanes. Elles en ont assez d’être perçues comme les victimes d’une religion oppressante.
Pour certaines, le port du voile soit une obligation divine.
D’autres y voient un choix motivé parune quête spirituelle, la revendication d’une identité musulmane ou la volonté de se soustraire aux rapports de séduction. Une autre catégorie de femmes musulmanes considèrent que le voile est une tradition culturelle, n’entrant tout simplement pas dans l’équation de leur pratique religieuse. Cependant, toutes craignent que l’incompréhension, voire le mépris et la discrimination, n’accentuel’isolement des musulmanes.
Loin de représenter une soumission, le voile lui confère un certain pouvoir sur son image. «Le voile sert à dire que mon être est plus important que mon paraître.
Elle voit dans le regard de plusieurs femmes qu’elle rencontre de la colère, du dégoût et de la pitié.
“On ne réalise pas que les femmes qui portent le voile font un choix. On a un féminisme impérialiste quinous dit: non, tu ne peux pas choisir, on va te dire ce qui est bon pour toi, et c’est d’enlever ton voile.»
«C’est peut-être à cause de ce que les femmes ont vécu ici avec l’Église. On représente un retour du religieux pour des femmes qui se sont battues contre la religion pour se libérer»,
«Une bonne partie d’entre elles le font par choix et non par choix idéologisé. C’est un choix, au termed’un processus où il y avait liberté dans la décision. Il faut être conséquent avec soi-même. Si on est pour la liberté d’expression, de choix, dans la façon dont on s’habille, dont on développe ses croyances et ses comportements, il faut respecter ces choix»,
«C’est malheureux que le voile prenne autant de place. Dans la communauté musulmane, on le voit comme une panacée. Dans la sociétémajoritaire, t’es moins qu’un être humain parce que tu le portes.» Elle constate que les pratiquantes non voilées peinent à s’engager dans leur communauté parce qu’elles «n’entrent pas dans le moule». De l’autre côté, des femmes très actives portant le hijab se voient fermer les portes dans la société québécoise à cause des préjugés
Kant
LIBERTÉ. Kant refuse de confondre l’action morale avec larecherche du bonheur. Pour lui, le bonheur renvoie aux dimensions affectives et animales de l’être humain, donc elle est de l’ordre de la nature, et non de la raison.
La question n’est pas de savoir si ce que les femmes voilées sont conformes ou non à ce que nous sommes, ou à ce que nous nous attendons d’elles, mais de savoir si leur décision du port du voile rend compte de la liberté de leurjugement.
Kant défend une éthique individuelle, c’est-à-dire une étique qui se préoccupe davantage de l’aspect personnel de l’action que de sa dimension collective et politique.
En ce sens, même si elles ne sont pas conforment aux normes québécoises, les femmes qui portent un voile le font librement.
Le principe kantien du respect dit que le poids de la collectivité n’a pas en principe de prioritésur l’individu, et que la liberté confère à l’homme une dignité qui ne saurait être supplantée par le bien-être de la société toute entière.
Grâce à son principe du respect de la personne, Kant compte parmi des auteurs modernes qui ont le plus contribué à la reconnaissance des droits de l’homme.
Il exige que l’on supporte autrui et que l’on contribue à son bonheur; autrement dit, qu’on lesoutienne dans ses projets.
Il faut éviter le mépris, l’indifférence, l’humiliation et le dénigrement car ce sont des attitudes qui nient l’humanité que porte tout être en lui.
C’est une simple question d’attention pour les autres, qui, chez Kant, porte le nom de devoir envers autrui.
Selon Kant, pour vérifier si une action est morale, il faut pouvoir en faire une loi universelle.
Il n’est pas…