L’homophobie dossier ecjs

décembre 17, 2018 Non Par admin

L’homophobie :
Introduction :

Il faut savoir qu’auparavant l’homosexualité était considérée comme une pathologie répertoriée dans le D.S.M. Il s’agit d’un manuel où sont classés les troubles mentaux. Heureusement, nous pouvons observer que les mentalités ont beaucoup évolué ces derniers temps, néanmoins l’homophobie est toujours présente. L’homophobie est l’hostilité, explicite ou implicite,envers des individus dont les préférences amoureuses ou sexuelles concernent des individus de même sexe. Cette hostilité relève de la peur, de la haine, de l’aversion ou encore de la désapprobation intolérante envers l’homosexualité. L’homophobie englobe donc les préjugés sur l’homosexualité et la discrimination envers les homosexuels. De même que la xénophobie, le racisme ou l’antisémitisme,l’homophobie est une manifestation arbitraire qui consiste à désigner l’autre comme contraire, inférieur ou anormal. L’homophobie peut aller jusqu’au meurtre ou, plus souvent, à la condamnation à mort institutionnalisée. Comment la société réagit-elle contre l’homophobie ?
Nous verrons dans un premier temps l’homophobie dans le temps et dans l’espace puis nous étudierons la lutte contre l’homophobieet enfin, les débats de société autour de l’homosexualité.

I- L’homophobie dans le temps et dans l’espace :
A- L’homophobie à travers l’histoire?:

L’homosexualité existe depuis la nuit des temps. Si beaucoup pensent que le combat pour faire accepter l’homosexualité est en train d’être gagné, il serait opportun à ces personnes de se rappeler que l’histoire de l’homosexualité n’est pas uneligne droite qui va de plus en plus vers l’acceptation. Il n’y a pas un avant qui serait fait de rejet, de souffrance et de répression et un maintenant plus heureux qui serait chose acquise. Comme le montre le passé, les homosexuels ont déjà connu des périodes de relative tolérance à leur égard, (notamment en Grèce antique et dans l’Allemagne pré- nazie) ce qui n’a pas empêché d’être persécutésquelques temps après alors qu’on pensait alors que rien ne pouvait arrêter la marche vers leur totale intégration dans la société. Il semble donc intéressant de retracer l’histoire de l’homosexualité pour rappeler que le combat ne s’arrêtera jamais et qu’il est nécessaire de rester vigilant. Cette brève étude permettra, en outre, de tordre le cou à certaines idées reçues.

1. La pédérastie enGrèce antique?:

La Grèce antique est souvent assimilée au berceau et au paradis de l’homosexualité. Certains l’imaginent comme un monde dans lequel les hommes étaient libres d’entretenir des relations avec d’autres hommes. Rien de plus faux. Les structures sociales et les lois en vigueur à Athènes réprouvaient ce que nous appelons aujourd’hui « l’homosexualité ». L’amour entre hommes était considérécomme avilissant et indigne d’un citoyen honorable.
Par contre, ce qui était autorisé, et même encouragé, c’était la relation entre un homme mûr et un adolescent. Erigé au rang d’institution, le rapport entre l’éraste (l’amant adulte) et l’éromène (l’aimé mineur, un jeune à peine pubère) constituait pour ce dernier un rite de passage à l’âge viril. Même si les liaisons n’étaient parfois pasdénuées de passion, elles avaient surtout une valeur éducative. Ainsi, l’adulte prenait sous son aile un adolescent et le formait à la vie sociale et politique, tout en entretenant des rapports sexuels avec lui, sans que la notion de plaisir prenne le dessus sur les valeurs intellectuelles et morales de la relation. L’éromène était pris en charge par l’éraste dès ses 12 ans jusqu’à l’apparition de lapremière barbe vers l’âge de 18 ans. On ne peut donc pas vraiment parler d’homosexualité?: il s’agissait plus d’une bisexualité puisque les hommes y étaient mariés et d’autre part, parce que, les pratiques qui y étaient acceptée étaient strictement définies ?et enfermées dans un carcan de règles. L’adulte était en théorie toujours actif et transmettait sa semence à l’adolescent qui devait rester…