Thérèse desqueyroux

décembre 16, 2018 Non Par admin

Thérèse Desqueyroux-Laroque, propriétaire landaise, sort du tribunal accompagnée par son avocat et par son père. Accusée d’avoir tenté d’empoisonner son mari, elle vient de bénéficier d’un non-lieu,grace au témoignage de celui-ci, qui la disculpe. Mais elle est coupable et tous le savent.
images-copie-5.jpg
Son père l’oblige à rejoindre sa famille à Argelouse. Pendant ce trajet, Thérèseprocède à une longue introspection, et cherche à élaborer une confession, sa confession, celle qu’elle fera à son mari en arrivant. Commence alors un monologue intérieur où l’on apprend beaucoup dessentiments de Thérèse : sa sensation d’etouffement, ce dégout de son mari, de la sacro-sainte Famille (si lourde et si pesante !!) dont elle a pourtant voulu faire partie en épousant Bernard, son horreur dela maternité, son ennui, le « néant de sa vie ».

Mais de retour à Argelouse, elle ne peut faire entendre sa confession à son mari. Celui-ci la cloitre dans sa chambre, la coupe du monde afin depréserver l’honneur de son nom et de sa famille. Thérèse se laisse aller à la déchéance physique, « sa douleur devenait ainsi son occupation,et -qui sait?- sa raison d’etre au monde ».

Je ne vous racontepas la fin mais jamais Thérèse et son mari ne pourront se comprendre, ils ne parlent pas le meme langage. Bernard, suffisant et sur de son bon droit, n’est pas capable d’entrer dans la tete deThérèse, cette femme remplie d’elle meme, qui « s’occupe toute entière ».

Un roman magnifique, une héroine-bourreau-victime émouvante et qui nous ressemble à toutes… Ses doutes, ses angoisses, sa recherchedu bonheur, sa vision lucide de la vie dans laquelle elle s’est engagée, m’a bouleversé.

Note : 9/10

Mon P’tit plus : A lire et à relire, pour apprécier la beauté et la profondeur des phrasesde Mauriac. Comment un homme peut il notamment comprendre aussi bien la relation mere-enfant si délicate ?  » Les femmes de ma famille aspirent à perdre toute existence individuelle. C’est beau,…