La chaîne d’union
A.L.G.D.G.A.D.L.U.
Rite Ecossais Ancien et Accepté
A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers.
Vénérable Maitre et vous mes frères en vos degrés et qualités.
Oh combien je savoure, mes frères, la chance d’avoir à vous présenter, ce qui est pour moi l’un des plus forts et des plus émouvants moments de nos tenues : la chaine d’union.
Je suis devenu maçon guidé par un curieux cocktail,mêlant désir de trouver une voie nouvelle dans ma quête spirituelle et l’envie d’expérimenter cette relation particulière que maçons et profanes appellent la fraternité.
C’est de cet appel à une grande spiritualité sur l’amour fraternel que je me propose de travailler.
Mais qu’est- ce que la fraternité ?
La fraternité n’est pas un état permanent, elle se ressent à la faveur de certainescirconstances que sont par exemple, les fêtes, les banquets, les serments…
La fraternité ne se décrète pas non, elle se vit.
On est frères de sang ou de cœur mais pour autant, la fraternité ne va pas de soi, il faut l’enrichir, la cultiver, la rendre démonstrative.
Aussi je m’interroge : et si la fraternité ce n’était pas seulement donner ce que l’on a, mais tout simplement offrir ce que l’on est ?Je sais maintenant que la tolérance est présente en ce Temple et que mes différences ici mieux qu’ailleurs sont aussi mes richesses.
La fraternité dont on parle là, c’est le partage, la loyauté, la fidélité et l’amour, entre les hommes et en particuliers entre frères.
La fraternité n’est pas quelque chose d’innée certes mais la loge maçonnique est vraiment propice à l’épanouissement fraternel,c’est ce que je vis depuis mon entrée en maçonnerie. Solidarité, indulgence, fidélité, tolérance, des concepts qui très vite deviennent une évidence.
La chaîne d’union est formée d’anneaux qui séparément sont inutiles alors qu’unis, ils forment une chaîne.
Les références historiques sur la chaine d’union sont nombreuses mais je n’en évoquerai qu’une qui est à mon sens d’une grandeimportance : c’est celle d’un texte contenu dans les Actes Apocryphes de Jean où est écrit :
« Avant son arrestation le Seigneur réunit ses disciples, leur fit former un cercle en leur demandant de se tenir par les mains les uns les autres et le Christ parle : « Nous te rendons grâce, oh Lumière qui n’habite pas les ténèbres, le Très Haut participe à la ronde. Qui ne participe pas à la ronde ne connaît pasce qui va venir. Regarde-toi, en moi qui parle, et voyant ce que je fais, garde le silence sur mes mystères ».
Dans le rituel, la chaine d’union est réalisée lors de chaque tenue, avant le « minuit plein » juste avant la fermeture de ladite tenue, à l’invitation du Vénérable pour enfermer nos travaux dans un lieu sûr et sacré et nous unir en fraternité.
A ce moment précis, nous venons detravailler intensément. Nos métaux sont oubliés car il y a longtemps que nous les avons laissés à la porte du Temple.
Tels des musiciens aux instruments bien accordés, nous sommes prêts à jouer, ensemble, la partition, sous la baguette de notre chef d’orchestre, le Vénérable Maitre de la loge.
Les officiers posent maillets, épées, canne ; les frères de l’atelier ou visiteurs, quittent leurs colonnesrespectives et vont se joindre par les mains dont les premières sont celles tendues à l’Orient par le Vénérable.
Nous nous rejoignons dégantés dans la chaîne quels soient nos grades et qualités, sans protocole, chacun pouvant se placer où il le veut en formant un cercle, de manière à entourer l’autel des serments, les 3 grandes lumières, le pavé mosaïque avec le tableau de loge et les 3colonnettes ; cet espace qui représente le lieu sûr et sacré pour enfermer nos travaux.
Il est bon de souligner l’importance du silence du début à la fin de cette chaine d’union, ce silence qui nous invite au recueillement, à la communion, au travail intérieur et à l’harmonie générale.
Il y a deux chaines : la chaîne longue lorsque nous accueillons un nouveau maillon lors de son initiation et la…