Air france klm
AIR France – KLM n’a pas hésité à concurrencer frontalement les « low cost » en proposant des tarifs de plus en plus attractifs, quitte à être déficitaire sur le créneau du court courrier avec lapossibilité de se rattraper allègrement sur les longues distances où elle détient toujours un relatif monopole. Cependant l’ampleur que prennent les « low cost » pousse les compagnies traditionnelles àse réorganiser et à se restructurer afin de diminuer leurs coûts de fonctionnement et de rester compétitives.
Autour des deux leaders Ryanair et easyJet, les faillites se sont multipliées : plus de20 compagnies low cost ont disparu, montrant en cela les limites de ce concept, surtout en Europe, où la structure du marché est différente de celle de l’aérien aux Etats-Unis :
• les liaisonsrentables sont déjà exploitées ;
• le poids du charter est encore important en Europe ;
• la concurrence avec le transport ferroviaire privilégié par l’Union européenne est frontale sur les courtesdistances ;
• la compétition entre compagnies low-cost s’intensifie avec un risque de surcapacité.
Face à la concurrence du modèle low cost, les compagnies traditionnelles européennes possèdent demeilleurs atouts que les transporteurs américains.
En effet, Air France et KLM disposent d’un réseau articulé autour de deux hubs qui relient les trafics moyen-courriers aux trafics long-courriers, alorsque les plates-formes américaines connectent entre eux des vols moyens courriers, un dispositif facile à contourner par les compagnies low cost.
Air France a également fait évoluer son produitmoyen-courrier pour tenir compte de la concurrence des transporteurs low cost, réduire ses coûts d’exploitation et répondre aux attentes évolutives des passagers.
La grille tarifaire a été entièrementrevue : les prix sont nettement plus attractifs et offerts dans des volumes importants. Par exemple, 15 000 sièges, soit l’équivalent de 90 A320 sont proposés quotidiennement aux tarifs les plus bas…