Fuites des cerveau français, mythe ou réalité?
Selon une étude publiée en novembre 2010 par l’Institut Montaigne et s’intitulant Les chercheurs français qui s’expatrient aux Etats-Unis, l’accélération de l’émigration scientifique française versles Etats-Unis est « récente et préoccupante » (voir notre article). D’autant plus qu’elle touche souvent les meilleurs chercheurs. « Si la proportion des chercheurs et des universitaires françaisexpatriés aux États-Unis reste modeste, certains d’entre eux se situent parmi les meilleurs de la communauté scientifique internationale », précise l’étude, qui se fonde sur les prix et récompensesinternationales, mais également les publications dans d’importantes revues scientifiques.
De meilleures conditions de travail
Les chercheurs français ne sont pas ceux qui s’expatrient le plus. Entre 1991 et2000, les chercheurs français qui se sont expatriés aux Etats-Unis ne représentaient que 1,3% de la population totale de chercheurs en France, contre 2% en moyenne à l’échelle européenne. Selonl’Institut Montaigne, la France connaît un taux d’expatriation plus faible que celui de ses voisins : environ 3% au Royaume-Uni, 2,5% en Italie, 2% en Espagne et en Allemagne. Parmi les principalesexplications données par les chercheurs français expatriés, c’est la reconnaissance sociale et salariale de la recherche qui sont citées, mais aussi de meilleures conditions de travail.
Beaucoup dechercheurs et professeurs français sont issus d’établissement d’élites
Difficile de trouver un poste en France
Oskar, 24 ans, de nationalité allemande, fait des études de biochimie. Au départ, il achoisi la France pour effectuer son master à l’université Paul Sabatier de Toulouse. « De manière générale, je pense que niveau compétences, je n’ai pas été moins bien formé que les étudiants allemands »,explique t-il. Mais l’étudiant n’a pas souhaité poursuivre sa thèse en France: « je souhaite travailler dans le privé et en France il n’y a aucun poste, ajoute t-il, les passerelles sont plus…