Nature morte

novembre 27, 2018 Non Par admin

Histoire de l’art :
La nature morte

La nature morte

Définitions :

Wikipédia : L’expression nature morte désigne un sujet constitué d’objets inanimés (fruits, fleurs, vases, etc.) ou d’animaux morts, puis, par métonymie, une œuvre (en peinture ou en photographie, etc.) représentant une nature morte.
Le Robert Micro : Peinture qui représente des objets ou des êtres inanimés….

Dans toutes les définitions trouvée, l’on retrouve la notion d’immobilité. Les sujets représentés (en peinture, photographie ou autres) sont inanimés.

Petit historique :

Antiquité : C’est apparemment vers l’époque hellénistique (IIIème, IIème ACN environ) que l’on commence à trouver les premières natures mortes, ou du moins, leurs ancêtres : parties de mosaïques, fresques où l’on neretrouve aucun personnage…Ce sont alors des éléments de la vie de tous les jours qui sont représentés (victuailles, fleurs,…), ainsi que certains sujets rappelant l’ « épicurisme ».
Moyen-Âge : Au Moyen-Âge, on ne retrouve pas vraiment de nature morte en tant que telle : les objets, ou autres choses « inanimées » doivent servir les personnages représentés, nous permettre de les identifier,de les situer. Des illustration florales sont cependant utilisées dans les enluminures, comme décorations.
XVIe et XVIIe : La représentation d’ « objets » (sujets) inanimés en tant que sujet autonome,devient plus importante. On y représente le plus souvent ce qu’on appelle des « vanités » qui servent à rappeler que l’Homme n’est pas éternel,qu’il est éphémère. Certains peintres se spécialisent :bouquets de fleurs, fruits, objets présents à table en fin de repas,…La nature morte trouve apparemment son apogée au XVIIe, avec l’école flamande.
XVIIIe : La nature morte continue, en tant que décoration et redevient un art « mineur ». On découvre Chardin dans ce siècle, qui essaiera de donner un air pictural à ses natures mortes.
XIXe siècle à nos jours : À la fin du XIXe, Plusieursartistes souhaitent sortir des conventions, des règles instaurées. La nature morte est alors parfois utilisée par ceux-ci, mais d’une toute nouvelle manière (impressionnisme par exemple : ce n’est plus le réalisme, mais l’impression qui s’en dégage qui est importante).

Analyse : Cézanne et Chardin

Chardin : La brioche, 1763
Cézanne : Pommes, bouteille et soupière, vers 1880

J’ai choisi decomparer ces deux œuvres, essentiellement à cause d’un élément commun aux deux (un pot en porcelaine) m’ayant marqué vu les impressions différentes qui s’en dégagent.

Contexte des deux peintres

Chardin : C’est lui qui au XVIIIe siècle représente le mieux le style de la nature morte, du moins en France. On sait qu’à cette époque, la nature morte est surtout utilisée en guise dedécoration et que les couleurs pastels, claires, douces et harmonieuses sont en général dominantes dans les œuvres (le siècle des lumières, où l’on cherche à plaire avant tout).
Cézanne : L’impressionnisme ( XIXe siècle) a bouleversé l’art en remettant les règles utilisées jusqu’alors. De gros traits, des taches de couleurs, des paysages, objets et personnages presque animés,…Ce sont les impressions quis’en dégagent qui compte, et non plus un rendu uniquement réel…C’était la naissance d’un style pictural nouveau.

Composition

Chez Chardin, on peut voir une brioche volumineuse, posée dans un plat en argent, lui même posé sur une table. On suppose qu’il y a une plante qui dépasse cette brioche par derrière. On retrouve aussi deux pommes, quelques tomates (?), (des tranches de cettebrioche, ou de pain ?), un couteau, un pot (soupière ?) en porcelaine à droite de la brioche et une bouteille de vin à gauche. Le « spectateur » a une vue en très légère plongée. Il y a un équilibre qi se forme autour de la brioche.

Chez Cézanne, on retrouve au premier plan, une table couverte d’une nappe rouge, sur laquelle se trouvent : une soupière en porcelaine, une bouteille encore fermée…