Zola
Zola
I) Sa vie
Emile Zola était et reste toujours l’un des écrivains les plus célèbres en France. Mis à part ses talents d’artiste, Emile Zola fait preuve, tout au long de sa vie de franchise (il défie toute une société en s’adressant par l’intermédiaire de la presse écrite, au Président de la République Française pour se révolter contre la justice : « affaire Dreyfus »)
Zola : del’enfance…
Emile Edouart Charles Antoine Zola nait le 2 avril 1840 à onze heures. Son père, François Zola, s’était marié en 1839 avec Françoise Aubert, née en Ile-de-France.
En 1843 , Emile Zola et sa famille quittent Paris pour Aix-en -Provence où François son père, a signé un contrat, mais il meurt quatre ans plus tard laissant sa femme et son fils sans argent. A douze ans, Emile, boursier, quittela pension Notre-Dame pour l’austère collège Bourbon, aujourd’hui, lycée Mignet. Il a peu de choses pour lui : il est en retard (en septième à douze ans), il est pauvre et il a, à la fois, un très fort accent et un défaut de prononciation. Dire « Tautillon » pour « saucisson »,au temps des cruautés enfantines, ça ne pardonne pas.
A l’adolescence…
Un de ses camarades est Paul Cézanne : deux géniesen herbe dont l’un va révolutionner la peinture et l’autre la littérature. L’élève en retard, d’ailleurs, devient excellent. Paul et lui se passionnent pour Hernani et Ruy Blas et aussi pour Musset. A dix-huit ans, il « monte » à Paris avec sa mère et s’inscrit au lycée St Louis. Mais cet exil l’accable : il échoue au baccalauréat. Il semble donc se condamner à la « vie de bureau, cet égout, cetabîme ». Il devient employé des douanes mais ne peut supporter ce travail : un matin, il déserte.
Commence alors une vie de misère, de logis en taudis. Comme un écureuil en cage, il passe de la rue Monsieur-le-prince à la rue Saint-Jacques, de la rue Saint-Victor à la rue Soufflot…Il piège les moineaux pour les faire rôtir et, pour se chauffer, s’enveloppe dans des couvertures : c’est ce qu’ilappelle « faire l’arabe ».
C’est l’angoisse, une angoisse qu’il retrouvera quelquefois dans sa vie. C’est la peur, mais aussi la volonté de lutter :
« A certaines grosses douleurs, les souterrains brusquement se muraient, les parois se resserraient, je restais haletant, pris de la rage de vouloir passer outre, et j’entrais dans l’obstacle, je travaillais des pieds, des poings, du crâne, en désespérantde pouvoir jamais traverser cet éboulement. »
L’écrivain
En 1862, il obtient sa naturalisation et entre chez Hachette comme manutentionnaire. Il écrit des poèmes. L’un d’eux est publié dans « Le Travail » dont le rédacteur en chef est Georges Clémenceau.
Chez Hachette, il grimpe vite les échelons et, devenu responsable de la publicité, entre en contact avec les grands écrivains de la maison :Taine, Renon, Littré, Sainte Beuve…Il jette sur les moeurs littéraires un jugement sévère. Il écrit à un ami d’Aix , tenté par la littérature : « Si vous saviez combien peu de talents ont de la réussite, vous laisseriez là plume et papier, et vous vous mettriez à étudier les mille petites canailleries qui ouvrent les portes, l’art d’user du crédit des autres, la cruauté nécessaire pour passer sur leventre des confrères ».
Pourtant, en 1864, il présente chez Hetzel ses contes à Ninon et déclare avec aplomb : « Monsieur, trois éditeurs ont refusé ce manuscrit. Pourtant j’ai du talent. » Le talent se voit davantage dans la « confession de Claude », qui l’oriente dans la voie qui sera désormais la sienne.
Il démissionne de chez Hachette pour entrer à « l’Evènement » de Hippolyte de Villemessont. Ilinnove en lançant une « chronique bibliographique » dont l’objectif avoué est d’attirer les annonces publicitaires des éditeurs dont on parle. Zola apprend le métier. Il propose à Villemessont de tenir une chronique de critique picturale.
Après avoir dit ce qu’il avait à dire, il écrit des « adieux à un critique d’art » en expliquant que seul, pour lui, compte le « tempérament » et que s’il a…