« Zadig » de voltaire
– Problématique : Comment démontrer la vanité qu’il y a de juger l’autre sans se juger soi ?
– Support : « Zadig » de Voltaire
Séance 1 – chapitre 2 « le nez »
– Introduction : Voltaire crée le genre du conte philosophique avec la parution de Zadig en 1747, dans lequel il narre les aventures et mésaventures d’un personnage qui est sauvé grâce à sa capacité de raisonnement. Le chapitre IIqui s’intitule « le nez » raconte comment le personnage résout un problème avec sa femme, grâce à sa raison. Nous chercherons à comprendre comment il démontre la vanité qu’il y a de juger l’autre sans se juger soi. En effet, juger l’autre semble facile ; pourtant se juger est plus malaisé et nécessite un raisonnement extérieur.
I ) Juger l’autre est facile
A ) L’indignation vive d’Azora
-Anecdote : un jour
– Style direct : guillemets, tirets, mise en valeur de la colère d’Azora
– Reproches au style narrativisé : pas de détails de ce qu’elle dit
– Intensité de la colère d’Azora dès la 1ère phrase « tout en colère » : « tout » est un adverbe d’intensité qui augmente l’intensité
B ) L’adoption d’un comportement exemplaire en public permet d’avoir une bonne opinion de soi,en comparaison des autres
– 2 types de vocabulaire : mélioratif et négatif :
– mélioratif : consolée, femme estimable, véritablement (permet de mesurer la qualité de l’amour)
– négatif : colère, spectacle, invectives, reproches, ce faste de vertu (car trop de vertu)
– Gradation : « elle pleura, s’arracha les cheveux, et jura de mourir »
– Ce sont des manifestations physiques, il n’y apas de manifestations morales. On n’est que dans le paraître.
– Cela s’oppose avec la rapidité avec laquelle elle envisage de se remarier, et la rapidité avec laquelle les éléments s’enchaînent.
– Cador propose à Azora de se marier avec lui, elle va s’énerver puis accepter.
C ) Le chagrin vite consolé d’Azora / jugement qu’elle porte à propos de son défunt mari
– Rapidité des événements etdes actions :
– « Le soir, le lendemain, le dernier, le souper ». Il y a une succession de verbes.
– « On se parla avec plus de confidences ». De « il » et « elle » on est passé avec « on ». Il y a une association des 2 personnages.
– Elle se confie à Cador rapidement. On a 2 propositions mises en opposition séparées par un point virgule et la conjonction de coordination « mais » :
– «Azora fit l’éloge du défunt ; mais elle avoua qu’il avait des défauts dont Cador était exempt ».
– On le nomme « Zadig », puis ensuite elle le nomme « le défunt, il… ». Il appartient déjà au passé.
– Retournement de situation car elle change d’idée encore plus rapidement que la veuve du début.
II ) Pourtant se juger soi est difficile et doit faire appel au raisonnement extérieur
A ) Lamise en place du stratagème
– Cador : nom prédestiné qui signifie « tout puissant » en arabe. Azora trouve que c’est quelqu’un d’honnête et méritant, Zadig est obligé de lui faire un présent considérable. Il participe au stratagème car les domestiques sont en pleurs. Il n’y a aucune raison qu’Azora se méfie (toutes les traditions sont respectées).
B ) Comment la femme se fait persuader ?
-L’argument financier la décide. Mot « bon, bonheur, confiance… », il insiste sur l’argent qui va procurer son bonheur. La souffrance de Cador la décide, à l’annonce, Azora passe par différents sentiments « regrets, compassion, s’inquiète… ». Elle a plus de compassion pour Cador que pour son mari Zadig qui est décédé.
– Le nez d’un mort n’est pas un remède et elle se pose aucune question, elle nevoit pas le piège (elle est doublement stupide). Elle n’a finalement aucun respect pour Zadig.
– « Extrême mérite », c’est pourquoi elle accepte. Elle n’arrive pas à bien juger les gens, elle croit Cador le plus honnête du monde alors qu’il se moque d’elle. Elle utilise un argument religieux pour se justifier ; Il y a une opposition de l’âme et du corps qui permet cet acte de mutilation…