Voyage au bout de la nuit

septembre 8, 2018 Non Par admin

Dès sa publication, le scandale et les polémiques soulevés par l’emploi de la langue orale et la dénonciation d’une société abrutissant et humiliant l’homme sont immédiats. Le style surprendautant qu’il effraie. En 1932, l’introduction de la langue populaire en littérature reste rare et il est encore moins fréquent que ce soit le narrateur qui parle cette langue, d’habitude réservéeaux seuls dialogues. Céline frappe fort. Voyage correspond à l’aboutissement et la maturité d’une écriture que son auteur travaille depuis de nombreuses années. A la simple lecture de l’incipit duroman, on plonge déjà dans l’univers et la langue de Céline :  » Ça a débuté comme ça. Moi, j’avais jamais rien dit. Rien. C’est Arthur Ganate qui m’a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabinlui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. C’était après le déjeuner. Il veut me parler. Je l’écoute. « Restons pas dehors ! qu’il me dit. Rentrons !  » Je rentre avec lui. Voilà. « Dès sa publication, le scandale et les polémiques soulevés par l’emploi de la langue orale et la dénonciation d’une société abrutissant et humiliant l’homme sont immédiats. Le style surprendautant qu’il effraie. En 1932, l’introduction de la langue populaire en littérature reste rare et il est encore moins fréquent que ce soit le narrateur qui parle cette langue, d’habitude réservéeaux seuls dialogues. Céline frappe fort. Voyage correspond à l’aboutissement et la maturité d’une écriture que son auteur travaille depuis de nombreuses années. A la simple lecture de l’incipit duroman, on plonge déjà dans l’univers et la langue de Céline :  » Ça a débuté comme ça. Moi, j’avais jamais rien dit. Rien. C’est Arthur Ganate qui m’a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabinlui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. C’était après le déjeuner. Il veut me parler. Je l’écoute. « Restons pas dehors ! qu’il me dit. Rentrons !  » Je rentre avec lui. Voilà….