Violence chez les jeunes professeurs

août 20, 2018 Non Par admin

EXPOSE : La violence vécue par des jeunes enseignants du secondaire et décrochage de la profession .IJVS, n°2 decembre(2006)

(Source) :
• I.J .V.S : International Journal on Violence and Schools (Journal international Ecole et Violence). L’IJVS est un journal scientifique à comité de lecture (peer-reviewing en aveugle) fondé par l’Observatoire International de la Violence à l’Ecole en2005. Son comité scientifique est multidisciplinaire et comprend des chercheurs de 14 pays. L’IJVS veut faire avancer les connaissances sur un problème souvent déformé ou manipulé dans l’opinion publique : la violence en milieu scolaire. La violence est ici entendue sous toutes ses formes : brutalité physique ou harcèlement, délinquance des mineurs ou violence des adultes. Elle peut toucher aussibien des enfants que des adolescents et des membres du personnel. Les agresseurs peuvent être des membres de l’école ou des personnes extérieures à l’école.
• Enquête sur les nouveaux enseignants : Patrick Rayou et Agnès van Zanten
• Mots-clés : Enseignants du niveau secondaire, violence au travail, insertion professionnelle, abandon de la profession. .
INTRODUCTION
Cet article, nous présenteles résultats d’une recherche portant sur la violence subie par des enseignants en insertion professionnelle qui pratiquent dans des écoles francophones du Québec. Les auteurs ont cherchés à savoir si la violence subie par ces enseignants conduit à l’abandon de la profession. Les données ont été recueillies entre 2002 et 2003 dans plus de 220 écoles différentes de toutes les régions du Québec.Notre enquête montre que la plus grande majorité d’entre eux (94 %) a vécu au moins une fois un événement violent depuis le début de leur carrière (4 ans et moins). .De nombreuses études organisées par le ministère de l’éducation montre que le cinquième des jeunes enseignants quitte la profession cinq ans après leur prise de fonction. Qu’est-ce qui conduit un jeune enseignant à quitter laprofession? Plusieurs éléments sont considérés afin de répondre à cette question. On peut d’abord penser à des raisons d’ordre strictement personnelles, à des raisons de réorientation de carrière ou à des raisons de santé. Dans cet article, les chercheurs ont tentés de savoir s’il existe une relation entre l’abandon de la profession et la violence quotidienne que subissent les enseignants ?

I) Etats deslieux (les recherches internationales sur la violence faites aux enseignants)
II) Décrochage de la profession et violences vécue
III) Facteurs de risque contribuant au décrochage de la profession
CONLUSION

PARTIE I
Il y a très peu de recherche concernant les violences faites aux enseignants. On peut constater depuis quelques années une médiatisation exagérés des faits de violence dans lemilieu scolaire Les faits les plus relatés sont les faits les plus durs, les plus pénales (meurtres, tueries, enseignants poignardées…) Par ailleurs ces faits sont très rares et on tendances à minimiser la violence quotidienne. Il n’existe aucun indicateur standard afin de décrire, classer et quantifier les différents types de violence. Cela ne veut pas dire que la violence est un phénomènenouveau, bien au contraire, elle est étroitement liée au contexte social, historique, et institutionnel des sociétés. La violence à l’école est de l’histoire ancienne, mais elle a aujourd’hui des natures différentes. Selon CANGUILHEM « l’anormal d’aujourd’hui était le normal d’autrefois ».Les auteurs soulignent la difficulté de réaliser des études concernant les violences scolaires car il existe desdifférences majeures dans les définitions de la violence, dans les méthodes pour colliger les informations, dans l’échantillon, dans le type de questions posées ainsi que dans les objectifs visés.
Des chercheurs tels que , Lyon et Douglas ont mené une recherche très complète sur la violence faite aux enseignants. Ils ont constitué un échantillon de 2200 enseignants qui pratiquent aux niveaux…