Un avenir pour l’europe: approfondissement et/ou élargissement?
Un avenir pour l’Europe : approfondissement et/ ou élargissement ?
L’Union Européenne (UE), à ce jour en novembre 2009 est une association sui generis de vingt-sept Etats indépendants qui ont choisit, par l’intermédiaire d’un traité, de déléguer une partie de leurs compétences à des organes communs dans une optique de coordonner leur politique dans un certain nombre de domaines. Elle comptequatre-cent soixante millions d’habitants, et revêt d’une influence mondiale non négligeable. L’Union européenne d’aujourd’hui est la résultante d’un long processus historique commencée dans les années 1950 dans le cadre de la reconstruction de l’Europe occidentale d’après guerre. Mais elle est aussi, et surtout, la résultante de la combinaison de deux logiques d’intégration : celle del’approfondissement et celle de l’élargissement.
L’approfondissement consiste à renforcer les institutions et les politiques communes pour accroître les solidarités. Sachant que pour renforcer la solidarité entre les Etats, il faut introduire entre eux une bonne entente multilatérale implicite ou explicite avec le traitement d’affaire d’intérêt commun. Le fait de discuter, de négocier, ou le fait qu’il existedes institutions permanentes fixant des règles dans le traitement d’affaire d’intérêt commun renforce cette solidarité. L’approfondissement est souvent préalable à l’élargissement car en réformant le fonctionnement des institutions et les politiques communautaires, il prépare en quelque sorte le terrain pour permettre l’adhésion à l’Union de nouveau membres.
L’élargissement est un terme utiliséà l’origine pour décrire les vagues successives de nouvelles adhésions. On parle d’élargissement quand l’Union Européenne accueille de nouveaux membres.
La capacité qu’à l’Union Européenne à combiner efficacement élargissement et approfondissement détermine sa « capacité d’intégration », c’est-à-dire sa faculté d’accueillir de nouveaux membres à une période donnée ou à un moment donné sans mettreen péril les objectifs politiques établis par les traités.
Or l’objectif principal de l’Union européenne, est d’aller vers « une union sans cesse plus étroite entre les peuples », soit d’intégrer un certain nombre de membres de manière à promouvoir à terme une Europe politique. A préciser
Aujourd’hui la capacité d’intégration de l’UE semble avoir atteint ses limites. Avec les élargissementssuccessifs de 2004 et 2007, l’UE a vu ses membres presque doublés en moins de dix ans : on est passé de 15 membres en 2003 à 27 membres en 2007. Un élargissement aussi conséquent nécessitait un approfondissement des institutions, pour ne pas paralyser le système communautaire. Il semble évident que l’UE ne peut fonctionner à 27 comme elle fonctionnait à 15. Or cet approfondissement n’ayant pas étéfait à priori, on a essayé de le faire à posteriori avec le projet de traité constitutionnel européen. Or avec les refus néerlandais et français ce traité à échoué. L’UE semble alors se trouver dans une impasse, elle s’est laissée, peut être par trop d’ambition, ou trop de fierté vis-à-vis de ses succès passés, submergée par les élargissements.
Aujourd’hui la question est donc de savoir commentsortir de cette impasse. Faut-il maintenir l’objectif d’aller vers une Europe politique ? Est-ce possible, pertinent ? En ce qui concerne la stratégie d’intégration, comment se placer alors entre approfondissement et élargissement ?
Toute la spécificité de l’UE est qu’elle est encore en un sens « non identifiée », elle n’est actuellement ni une fédération d’Etat, ni une confédération. Or cesinterrogations sur les stratégies d’intégration entre élargissement et approfondissement amène l’Europe à se questionner sur sa nature, ou dû moins sur la nature qu’elle veut, à terme se donner. Vers quelle mode de fonctionnement se dirige-t-elle ? Cela l’interroge aussi sur la place qu’elle veut avoir dans le monde : souhaite-t’elle avoir un rôle politique ou simplement se limiter à une zone…