Travail comme valeur et moyen de développement
Bertoua le 28 mai 2008
Congrégation des Sœurs Passionistes
Juniorat
S M. Anuarite Ngueugam Kamgaing
THEME : LE RELIGIEUX AU CŒUR DE L’EGLISE ET DU MONDE
Introduction
IL existe plusieurs états de vie auquel tout homme, crée à l’image de Dieu, est appelé à vivre selon ses convictions profondes et les dispositions de son cœur, parmi ces états de vie il y a la vie religieuse. C’estune réponse à l’appel de Jésus qui dit, comme au jeune homme riche, ’’ Viens, suis-moi’’
Depuis Saint Benoît, les lignes fortes du christianisme voulaient que l’on fasse de l’Evangile, la règle de sa vie et que l’on prenne des distances par rapport à tout ce qui dans le monde n’est pas orienté vers Dieu. Une vie toute donnée à Dieu : c’est la vie religieuse que l’on appelle aussi vie consacrée.Des personnes se mettant à part et formant une communauté s’appellent des religieux. Ils ont une vie centrée sur la prière, le travail, la prédication, la lecture spirituelle. Leur couvent est une école où l’on apprend à servir le Seigneur, en préférant rien à l’Amour du Christ, et en marchant d’un cœur libre sur le chemin de la Sainteté. Mais il n’est pas très possible de vivre dans cette tensionvers la Sainteté sans heurts. Au temps de Saint François et Saint Dominique, la vie religieuse subit différentes variations. C’était le contraste et l’opposition ; c’est ce qui poussa François à communiquer à ses compagnons son désir fondamental : la communion à l’Amour de Dieu pour ses créatures et la communion à Jésus crucifié ; c’est la dimension première à ses yeux, de la vie religieuse qui nepeut être vécue que dans la pauvreté et le dépouillement. Au temps de Mère Josépha, le monde, assailli par la guerre, est entre les mains des Etats plus forts qui exercent leur suprématie sur les plus faibles: c’est l’époque des deux guerres mondiales qui a fait couler trop de sang. C’est ce qui poussa la Mère Josépha à faire de sa propre vie un sacrifice d’expiation des péchés de tous leshommes à travers la prière incessante la mortification, la compassion, la contemplation du Christ souffrant et à inviter ses filles à faire de même surtout à rester au pied de la croix occupée ‘’à recueillir sans cesse les gouttes de sang du Crucifié pour les offrir au Père Eternel en réparation des péchés propres et de ceux du monde entier ainsi que pour la conversion des sectes’’. Aujourd’huic’est une autre époque. Une époque où le monde s’acharne à ridiculiser la vie religieuse ; où les pauvres sont oubliés et les riches s’enrichissent d’avantage ; où l’injustice chante victoire ; où la voix de l’Eglise ne porte plus haut ; où le religieux n’est plus un repère ; où le syncrétisme cède sa place à la foi au Dieu Unique de Jésus Christ ; où la peur gagne les cœurs ; où les mœurs sontcorrompues et perverties ; un monde où les comportements et les mentalités sont universalisés. Comment vivre dans ce contexte tout en gardant son identité religieuse ? Quel rôle le religieux doit il jouer face à ce défis ? Peut – on encore être saint aujourd’hui ? Il sera question pour nous, au cours de ce travail de répondre à ces interrogations. Dans un 1er temps nous essayerons de développer lesfacettes de la vie du religieux au sein de l’Eglise et du monde et enfin nous regarderons sa place et son rôle dans le monde de ce temps.
I. La vie religieuse
La vie religieuse est un don que Dieu a fait à l’Eglise. Les religieux expriment leur consécration à Dieu à travers une profession publique des trois conseils évangéliques, reçus par l’Eglise. C’est ainsi qu’ils s’engagent à vivre commele Christ a vécu dans les domaines qui couvrent la vie toute entière : les biens, les affections et l’indépendance.
Le religieux qui embrasse une telle vie est appelé à connaître le Seigneur ressuscité, de façon personnelle et vivante, comme quelqu’un avec qui on est en communion personnelle : ‘’la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent, toi le seul Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus…