Transport internatinal routier
Note sur le Transport International Routier
« TIR »
1. Description de la situation actuelle
Le parc des véhicules de transport international routier (TIR) de marchandises est constitué par 1246 véhicules appartenant à 403 entreprises. La plus grande partie de ce parc est domiciliée à Casablanca qui compte 114 entreprises dont 21 assurant la traction de SR étrangères sous la couverturedes MA de coopération.
En 2006 la délégation de Casablanca du Ministère en charge du transport a délivré :
– 259 autorisations à temps à 38 entreprises,
– 1964 autorisations de voyage à 55 entreprises,
– 2777 autorisation MA de coopération à 21 entreprises.
De son côté l’Association Marocaine des Transports Internationaux Routiers a délivré en 2007 :
– 1709 carnets detriptyques D17 devant couvrir 724 500 opérations d’importation temporaire de camions TIR,
– Et 612 carnets de triptyque D20 devant couvrir 218 500 opérations d’exportation temporaire de camions TIR.
Il ressort de ces données statistique que :
– le parc du TIR représente 4% du parc total de transport de marchandises exprimé en nombre de véhicules,
– les entreprises de TIRreprésentent 2% par rapport au nombre d’entreprises de transport routier de marchandises pour le compte d’autrui (*).
Ainsi, la participation de la flotte marocaine au TIR reste très faible, réalisant moins de 2% des flux à l’export et à l’import et ce, malgré la libéralisation de l’accès à la profession de transporteur routier qui permet, depuis mars 2003, de réaliser les transports de marchandisespar voie routière à la fois, aux plans urbain, interurbain et international par l’opérateur inscrit au registre spécial de transport routier de marchandises pour le compte d’autrui. La même faiblesse est constatée en ce qui concerne le TIR de voyageurs.
Cette faiblesse est due notamment à l’inexistence d’incitations spécifiques des pouvoirs publics à l’investissement dans cette activité et aumanque de compétitivité des entreprises nationales du TIR, par rapport à leurs homologues européennes qui elles, bénéficient :
• d’un prix d’achat moins cher des camions et autocars, de prés de 14%, de sorte que le poste amortissement grève les charges des opérateurs marocains plus que leurs homologues européens ;
• De l’application de la notion de carburant professionnel qui leur permetde récupérer une partie de la taxe intérieure de consommation (TIC) sur le gasoil,
• De l’indice spécifique du gasoil qui permet la répercussion automatique et légale de l’évolution du prix de cet important intrant (40% du prix de revient) sur les tarifs contractuels de transport.
De plus, les transporteurs Européens, notamment Français, Espagnoles, Italiens et Belges, bénéficient desretombées de la supériorité des exportations de leur pays vers le Maroc et de celles de leurs économies d’échelle.
Par ailleurs, il faut rappeler, l’existence au Maroc, de deux grands handicaps au développement du Transport International Routier que supportent les opérateurs. Il s’agit des problèmes de l’émigration clandestine et de ceux liés à la non application de la notion des droits dutransporteur de bonne foi, dans la répression des délits de trafic des stupéfiants.
Ceci étant, il convient de signaler l’existence d’autres problèmes aggravant ce manque relatif de compétitivité et ces handicaps, à savoir :
• Le coût excessif de la traversée du Détroit de Gibraltar qui peut atteindre 20 000 Dhs par jour.
• L’obligation pour les opérateurs marocains de couvrir uneopération de transport dans le sens Maroc-pays de l’Union Européenne, par plusieurs autorisations espagnoles, françaises, belges….
• Les retards de délivrance des visas aux conducteurs marocains par quelques consulats de ces pays.
• La recrudescence du cabotage par des transporteurs européens malgré son interdiction par les accords bilatéraux relatifs au TIR passés par le Maroc avec…