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Cours Beckett I, Fin de Partie

INTRO :

le sentiment de l’absurde :
– lié à un contexte historique et politique : guerres du XXème siècle, Grande Guerre et 2nde GM (génocide, Adorno…), faillite des démocraties t de l’humanisme, retour de la barbarie

– lié à un contexte philosophique : Darwin, Nietzsche et mort de Dieu, Freud et trois blessures narcissiques infligées à humanité :scepticisme généralisé, relativisme, déchristianisation et pertes de repères

des auteurs : Giraudoux, Camus, Sartre

– le mouvement dit du « théâtre de l’absurde » ou « théâtre de la dérision » = Ionesco, Pinter, Adamov, O’Neill, et bien sûr Beckett

le théâtre de l’absurde :

– déconstruction de la pièce (cadre spatio-temporel), de l’intrigue, du décor, du costume, des acteurs et de leur personnephysique, du langage

– message : réflexion sur enfermement social, sur absurdité de condition humaine
espèce de tragédie moderne : être prisonnier d’un système, courir après un sens qui se dérobe toujours

– peu de message politique : surtout Rhinocéros et Macbett de Ionesco, qui dénoncent tyrannie, et encore très universel ; ce théâtre pas vraiment engagé : pas dénonciation de condition desPA, sur pauvres ou aliénés politiques

– personnages : vieillards séniles, clochards fous, handicapés physiques, débiles mentaux, personnages dans des jarres, des poubelles, des visages, des bouches…
des geeks ou des freaks très décalés = représentent condition humaine dans tout son ridicule, sa noirceur, sa médiocrité

– un théâtre irréaliste : cf Ionesco, Amédée, Cantatrice chauve, ouShorter plays de Beckett
pas là pour être réaliste

– Beckett, vie (Diagonale + Hatier) et oeuvre : cf autres pièces de Beckett

– Fin de partie dans oeuvre de Beckett : écriture, première, mises en scène par Roger Blin, par Beckett lui-même, puis par d’autres (refusées par Beckett, puis celui-ci disparaît (Diagonale + Hatier)

Cours thématique

I L’écriture à l’oeuvre et la construction dela pièce (mise en situation et distinctions conceptuelles)

Structure de l’oeuvre = cf résumé

Une pièce du théâtre de l’absurde

mesurer surtout l’écart entre Fin de partie et ce qu’on attend habituellement d’une pièce de théâtre

pas de cadre spatio-temporel clair : cf partie sur décor et objets

intrigue floue

incohérence psychologique des personnages
(?) = des êtres qui sontavant tout des corps
liens clairement établis dans distribution

incohérence du langage

p14 tout est a- bâillements-bsolu », mots tronqués
« Sans doute » X2 (cf Rockaby)
en même temps Hamm hésite (« j’hésite » X3)
« finir » X4 = éternelle répétition du langage
bcp bâillements

p20
jeu de mots « Bouffer, bouffer, ils ne pensent qu’à ça ! » « Il n’y a plus de vieux ! »

p22
jeu de mots Na »T’occupe pas de mes moignons » occupe-toi de tes oignons
jeu sur expressions courantes « Si vieillesse savait ! »

28-29
contradictions : « je te vois mal -Tant mieux, tant mieux. » (Nell-Nagg)
ne savent pas pourquoi ne rentrent pas

34-35
jeu de mot « de faufil en aiguille » = se faufiler, faux fil

58-59
H « ah, les gens, les gens, il faut tout leur expliquer »

38-39
maxime « Le matin on vousstimule et le soir on vous stupéfie », à moins que ce ne soit l’inverse (oui, non, blanc, noir, tout se vaut) ;
jeu de mots macabre « Il est mort naturellement, ce médecin ? », pas vieux, mais mort quand même -Naturellement »

42-43
H s’énerve puis « C’est d’un triste »
C lui « ca redevient gai »

42-43
« On ne rit pas ? »
H dit non après avoir réfléchi (pas de spontanéité)

46-47
humour noir « tu asvu ton coeur. – Non, c’était vivant »

52-53
« Un jour tu te diras, Je suis fatigué, je vais m’arrêter. Qu’importe la posture ! »
dialogue contradictoire

52-53
tu seras comme moi, mais différence C n’aura personne car n’aura eu pitié de personne (comme H…) et plus personne de qui avoir pitié
vous voulez tous que je vous quitte, je vais le faire, non, alors je ne le ferai pas
H demande…