Toyotisme

décembre 23, 2018 Non Par admin

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05/05/11 16:27

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05.05.2011 | 15:29

La vérité sur… les dérives du toyotisme
Elaboré par le constructeur japonais, le lean manufacturing a servi de modèle à l’industrie. Les récents déboires du groupe ont avivé les critiques.
Février 2010. Toyota rappelleplus de 3 millions de véhicules. Un séisme. Numéro un Taille texte mondial de l’automobile depuis 2009, le japonais était un modèle. Sa méthode, le Imprimer Toyota Production System (TPS), ou lean manufacturing (lean signifiant maigre, sans gras), est enseigné dans les grandes écoles et déployé dans les industries et les Envoyer services comme une parade aux délocalisations. Des milliers d’expertset de consultants ont porté la bonne parole. Partager Le système a été inventé par l’ingénieur Taiichi Ohno dans les années 1950, à la Réagir demande de l’actionnaire, la famille Toyoda, afin de rattraper la productivité américaine. Avec le lean, on chasse toutes les formes de gaspillage d’espace, de Translate produits ou de temps de travail en s’appuyant sur les cinq zéros : zéro stock (on Likefonde sa production sur la demande réelle et non sur la capacité de production), zéro délai (il faut être très réactif), zéro papier (diminution des pertes de temps administratives), zéro défaut (aucun produit ne sort défectueux de la chaîne) et zéro panne (entretien régulier des outils). A l’arrivée : pas de coûts de garantie, pas de coûts de stocks, pas de chômage technique et une excellenteimage de marque. Grands principes Pour y parvenir, on se fonde sur d’autres grands principes, comme kaizen (amélioration continue), jidoka (autoactivation), ou encore andon (possibilité pour chacun de donner l’alerte dès qu’un problème de production apparaît). En prime, les salariés sont heureux : le lean les libère des organisations verticales, en les associant à la façon dont ils vont exécuter leurstâches et en les invitant à s’exprimer sur toutes les formes d’amélioration possibles. Dès les années 1970, le système commence à être critiqué. Comme l’avait été le taylorisme dans les années 1910, bien avant la sortie en 1936 du film de Charlie Chaplin, Les Temps modernes. En 1976, donc, un journaliste japonais, Satoshi Kamata, tire de son expérience de six mois chez Toyota un ouvrage auvitriol, Toyota, l’usine du désespoir. Il sera réédité en 2008 aux éditions Demopolis. Cadences élevées Mais ce sont les déboires récents de Toyota qui vont faire sortir de l’ombre les opposants au lean. Margaret Moreau en fait partie. Elle a quitté Peugeot Citroën en début d’année, sur un constat de désaccord avec l’entreprise. Médecin du travail, elle a suivi de près les effets du lean manufacturing.« Dans l’industrie automobile, on considère que l’allure normale d’un ouvrier standard, c’est la dépense énergétique qui correspondrait à un être humain de 35 ans, de 1, 75 mètre et de 65 kilos, sans aucune restriction médicale et qui marcherait à 4 kilomètres par heure. Et en appliquant en plus le lean, on accélère un peu les cadences. » Intenable dans des usines où la moyenne d’âge dépassefréquemment les 45 ans. « Les normes aujourd’hui ne sont pas adaptées à une population vieillissante », confirme Bruno Lemerle, délégué syndical CGT à Sochaux. Pour Daniel Marco, consultant et directeur général de GéoLean, qui implante le lean dans l’industrie et les services depuis de nombreuses années, cette question ne se pose pas : « La productivité dans un système lean se fait par l’évacuation…