Systèmes électoraux et mode scrutin

novembre 20, 2018 Non Par admin

I – Présentation de l’auteur

L’œuvre que j’étudierais s’intitule « Les systèmes électoraux et les modes de scrutin », publié en 1997, dans l’édition Montchrestien, Coll. Clefs.
Pierre Martin est un politologue français, spécialiste de l’analyse des résultats électoraux et de l’étude des systèmes électoraux. Docteur en science politique de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (1983),ingénieur de recherche au CNRS, il est actuellement affecté au laboratoire PACTE à Grenoble.
Il est notamment l’auteur de Comprendre les évolutions électorales (Presses de Sciences Po, 2000), un ouvrage dans lequel il revisite l’histoire électorale française à partir de la théorie des réalignements.
Il enseigne à l’Institut d’études politiques de Grenoble et assure régulièrement une chronique desélections françaises dans la revue Commentaire.
Il effectue régulièrement les commentaires des élections nationales et locales.

Son ouvrage « Les systèmes électoraux et les modes de scrutin » est consacré à l’exposé des différents modes de scrutin et de leurs effets non négligeables sur la composition de l’assemblée. L’étude de Pierre Martin se trouve divisée en cinq parties distinctes:

I – Lepremier chapitre intitulé Les démocraties représentatives explique l’établissement de ces démocraties;

II- Le second chapitre est donc consacré à l’étude des modes de scrutin majoritaires;

III Le troisième chapitre est relatif à la représentation proportionnelle;

IV – Le quatrième chapitre consiste à l’étude des modes de scrutin mixtes et les modes de scrutin à finalité majoritaire;V – Le dernier chapitre est intitulé: « l’influence des modes de scrutin sur la vie politique et le changement des modes de scrutin ».

II – La problématique de l’ouvrage

L’histoire des systèmes électoraux se confond largement avec celle des démocraties représentatives les plus anciennes d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord.
Au XIXe siècle, l’organisation des partis politiques etl’interprétation progressive du vote ont conduit à mettre en évidence les injustices de la représentation dans les modes de scrutin majoritaires et à rechercher des modes de scrutin plus justes.
La représentation proportionnelle désigne un idéal, un objectif de représentation. On peut se demander si le mode de scrutin ne fait pas l’élection, si son influence n’est pas déterminante quant à lastructuration du système politique.
Les modes de scrutin apparaissent tout autant les produits des systèmes politiques que l’inverse. Le régime électif se veut une sélection des meilleurs, et c’est en ce sens que Montesquieu emploie le terme d’aristocratie. Aristote utilise celui d’oligarchie, car il avait remarqué que l’élection s’accompagnait souvent de divers systèmes.
Dans la composition du corpsélectoral, chacun recherche l’occasion de renforcer son camp.
Dans le suffrage universel masculin, le vote était perçu comme une fonction réservée aux hommes fortunés et non comme un droit pour tous.
Le vote secret dissuade les pressions sur les électeurs.
Le scrutin uninominal: il n’y a qu’un siège en jeu par circonscription et chaque électeur dispose d’une seule voix; le scrutinplurinominal: il y a plusieurs sièges en jeu par circonscription et chaque électeur a autant de voix qu’il y a de siège en jeu dans la circonscription, mais ne peut accorder plusieurs voix à un même candidat; le scrutin à un tour:
le ou les candidat(s) arrivé(s) en tête est (sont) élu(s) au prorata du nombre de sièges à pourvoir; le scrutin à deux tours (anciennement appelé scrutin majoritaire): pour êtreélu au premier tour, la majorité absolue des suffrages exprimés est requise, sinon, au second tour, la majorité relative suffit.
Le vote uninominal alternatif constitue un dérivé du scrutin britannique, uninominal à un tour, qui satisfait à l’exigence de majorité absolue.
Le principe général du scrutin uninominal à deux tours est simple: si un candidat n’obtient pas la majorité absolue des…