Supermarket shopper
itulaire de plusieurs diplômes en beaux-arts (obtenu entre 1946 et 1951, le dernier dans l’État américain du Michigan), Hanson part ensuite enseigner les beaux-arts en Allemagne, notamment à Munich,avant de retourner aux USA, toujours comme enseignant. C’est dans les années 1960 qu’il est remarqué comme un des représentants les plus doués de l’art sculptural américain dans l’hyperréalisme.Réfractaire à l’idée d’infliger une interprétation subjective à ses œuvres, il se met à créer dans un atelier de Floride des personnages humains grandeur nature en effectuant des moulages directement surses modèles vivants (« lifecasting »). Il privilégie la fibre de verre et la résine, ce qui lui offre la possibilité de reproduire les moindres finesses du corps humain, donnant ainsi vie à ses modèlesavec une crédibilité toute nouvelle. Habillant et coiffant ses sujets avec un respect permanent de justesse fidèle à la globalité de la personne représentée, Hanson réussit à parfaire l’illusion deréalité quand il représente ses scènes hyperréalistes de la vie quotidienne américaine, véritable miroir de l’American way of life.
Lucide, critique, humaniste, respectueux de la vie, aucun sujetépineux n’échappe à son esprit créatif et révolté. La palette de son inspiration couvre quasiment tous les sujets qui dérangent : des multiples facettes du racisme, en passant par la pauvreté, la dépendanceet la maltraitance. Son but : transporter des scènes de la vie quotidienne banale ou provocante au musée pour les y immortaliser. Une de ses œuvres majeures montre un policier blanc tabassant unAfro-Américain après l’assassinat de Martin Luther King.
Duane Hanson s’installe à New York en 1969 et persiste avec des thèmes aussi épineux que la guerre du Vietnam, les femmes battues et les sansdomicile fixe.
Malgré l’image peu flatteuse que ses œuvres renvoient de la classe moyenne américaine, elles sont accueillies favorablement par les amateurs d’art. Des scènes comme Bowery Relicts…