Socio culture

novembre 22, 2018 Non Par admin

17/02/11 CM- Approche sociologique de la notion de culture UE203

4 questions de cours, dont 1 qui demande plus de réflexion / 2 heures
Propos structurés de façon logique. Lire 2e partie du livre

En 1895, dans les « Règles de la méthode sociologique », Emile Durkheim met au point un programme scientifique pour étudier les faits sociaux. D’abord il définit les droits sociaux comme « desmanières d’agir, de penser et de sentir extérieur à l’individu et qui sont doués d’un pouvoir de coercition (contrainte) en vertu duquel ils s’imposent à lui (l’individu) ».

Autrement dit, un fait social est une contrainte hors de la conscience individuelle qui pousse les membres d’une société à se comporter selon des logiques collectives.
Ce qui fait la personnalité d’un individu, c’est lasociété qui en a fourni les éléments. Normes sociales sont inculquées par entourage sociale (famille, etc…).
Manières de nous sentir, de nous percevoir est aussi la société > émotions, pensées, cerveau, etc… conditionnés socialement.

Ensuite, il faut considérer faits sociaux comme des choses extérieures, c’est à dire qu’ils doivent être appréhendés comme par exemple des lois physiques(gravitation, entre autre). En d’autres termes, le sociologue doit faire l’effort de regarder un fait social comme s’il lui était extérieur.
Pour Durkheim, normes sociales sont bien choses extérieures, dimensions logiques qui s’imposent à l’individu comme s’impose à nous la loi de la gravitation. On n’en a pas conscience mais elles sont présentes. Société va avoir influence sur êtres humains.
Il fautexpliquer le social par le social, cela veut dire qu’il ne faut pas rechercher l’explication d’un fait social dans la psychologie d’un individu mais dans d’autres faits sociaux.
A partir du moment où société détermine individu et sa personnalité, alors pour comprendre l’individu il faut étudier la société et non pas l’individu lui-même.

Le suicide, un fait social ?

3 règlesméthodologiques vont être appliquées par Durkheim dans son ouvrage (1897) « Le suicide ». Le suicide est intéressant à double titre pour Durkheim: d’une part, il est un indicateur de l’état d’anomie d’une société (par anomie, de dysfonctionnement social et de déréglementation).
D’autre part, Durkheim veut montrer que le suicide, acte individuel s’il en est, à une origine sociale. Pour Durkheim, considérer lesuicide comme une chose qui s’impose à l’individu, comme un fait social, est une façon de dépasser les préjugés de son époque, lesquels consistaient à croire que les causes du suicide étaient d’ordre physiologique, d’ordre biologique.
Dans son étude, Durkheim établit de multiples corrélations statistiques, liens de probabilité: taux de suicide plus élevé chez l’homme que chez la femme, plus élevéchez Protestants que Catholiques, plus élevé chez les Catholiques que chez les Juifs, à l’époque plus important à Paris qu’en province.

Pour rendre compte de ces résultats, il va construire une typologie de trois formes de suicides:

-le suicide altruiste touche les individus si fortement intégrés à leur groupe d’appartenance qu’ils sont finalement incapables de résister à un événementdramatique touchant les autres membres de sa communauté d’appartenance. La destinée des autres tient ici une place fondamentale dans l’existence individuelle. Exemple typique, c’est le suicide du militaire fortement inséré dans son groupe et qui ne supporte pas la mort de certains de ses compagnons. Ce type de suicide n’a plus vraiment cours dans notre société.

-le suicide égoïste sévit chez lesindividus qui ne songent qu’à eux-même et qui sont en proie à leur désirs infinis. Lorsque la société ne propose pas de force extérieure conduisant à la modération, autrement dit lorsque l’intégration au groupe social est faible, les hommes et les femmes sont plus enclins, disposés à s’enlever la vie. Il en va ainsi des célibataires ne pouvant profiter d’une famille régulant les désirs ou des…