Simone veil
Simone Veil (née Simone Jacob le 13 juillet 1927 à Nice), est une femme politique française.
Rescapée de la Shoah à Auschwitz , Simone Veil est avant tout connue pour la loi dite Loi Veil dépénalisant en France l’ avortement qu’elle fit adopter par le Parlement français comme ministre de la santé en 1975. Elle est aussi la première femme à présider le Parlementeuropéen de 1979 à 1982.
Fille d’un architecte , Simone Jacob est d’origine juive , ce qui lui vaut les persécutions nazies pendant l’occupation. Déportée avec sa famille en mars 1944 au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau (sous le matricule 78651), elle en est la seule survivante avec sa sœur. Elles sont libérées le 27 janvier 1945.
Ayant obtenuson baccalauréat en 1943 avant d’être déportée, elle s’inscrit en 1945 à la faculté de droit et à Institut d’études politiques de l’ Université de Paris où elle rencontre Antoine Veil, futur inspecteur des finances , qu’elle épouse le 26 octobre 1946. Ils ont trois fils.
Munie de sa licence et de son diplôme de l’I.E.P., elle renonce à la carrière d’avocat qu’elleavait envisagée pour entrer dans la magistrature où elle mène sa carrière jusqu ‘en mai 1974.
Elle devient alors , après l’ élection de Valéry Giscard d’Estaing à la présidence de la République, ministre de la Santé dans le gouvernement dirigé par Jacques Chirac , poste qu’elle conserve sous les gouvernements successifs de Raymond Barre jusqu’en juillet 1979.
À ce titre,elle est maître d’œuvre de l’adoption par le Parlement du projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG), qui dépénalise l’avortement, texte qui entre en vigueur le 17 janvier 1975. Elle devient, et le reste longtemps, la personnalité politique la plus populaire de France.
En juin-juillet 1979, elle quitte le gouvernement pour conduire, à la demande deValéry Giscard d’Estaing, la liste Union pour la démocratie française (UDF) lors des premières élections européennes au suffrage universel, devenant dans la foulée la première présidente du Parlement européen, fonction occupée jusqu’au début de l’ année 1982 ( accord tacite entre les groupes de présidence tournante à mi-mandat).
En 1984, avec Jacques Chirac , elle impose àl’opposition une liste unique aux élections européennes. Sa liste obtient, le 17 juin 1984, plus de 43 % des voix.
Début 1990, elle qualifie d’ « inadmissible » la création de fichiers informatisés de la police, décidée par le gouvernement du premier ministre Michel Rocard[4]. Le projet est retiré en mars 1990[5].
En mars 1993, elle est nommée ministre d’État, ministre desAffaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Édouard Balladur, fonction qu’elle conserve jusqu’en mai 1995.
Elle est ensuite membre du Haut Conseil à l’ Intégration.
Elle est nommée membre du Conseil constitutionnel en mars 1998, son mandat venant à échéance en mars 2007.
En 2005, elle appelle à voter « OUI » au referendum du 29 mai, provoquant unepolémique sur la compatibilité de son engagement et sa présence au Conseil constitutionnel.
Le 8 mars 2007, à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme et tout juste libérée de son devoir de réserve lié à son mandat de membre du Conseil constitutionnel, elle annonce sa décision de soutenir Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2007, sans pourautant devenir présidente de son comité de soutien , comme cela avait été envisagé. Toutefois, cela ne l’empêche pas de garder sa liberté de jugement et, à l’annonce de la création d’un ministère de l’ Immigration et de l’Identité nationale par le candidat de l’UMP au cas où il serait élu, elle répond qu’elle aurait préféré un ministère « de l’Immigration et de l’Intégration »….