Sexual violence

septembre 11, 2018 Non Par admin

Montérégie, publication 04, septembre 2009

Le bulletin électronique du projet MOBILIS au Centre jeunesse de la Montérégie Quelques parutions annuelles vous tiendront au courant de l’évolution du projet. Le bulletin s’adresse principalement aux employés du CJM. On reçoit le bulletin en faisant la demande à un acteur du projet.

À lire dans ce numéro
Le projet MOBILIS au CJM après 1 an |Fugue et gang, un mélange dangereux / Le sens du taxage et les gangs

LE PROJET MOBILIS AU CJM APRÈS 1 AN
Après un an, l’heure est au bilan : les réalisations, les perspectives, le grand comment ça va. Voici en vrac quelques constants généraux. Le projet MOBILIS a suscité un vaste intérêt de la part des acteurs de tous les milieux travaillant auprès des jeunes. Il y a un grand besoin de trouverrapidement des solutions efficaces. La canalisation des informations sur les gangs criminalisés a permis de mieux connaître la réalité concrète du phénomène et de préciser les interventions appropriées. . 83 jeunes filles différentes ont fait l’objet d’une demande de service au projet MOBILIS. Plus de la moitié sont des fugueuses ou ont suscité des inquiétudes d’exploitation sexuelle. Plusieurs denos jeunes clientes ont subi des agressions sexuelles importantes de la part de membres de gangs. Les demandes ont aussi concernés 54 garçons. Les motifs de consultation qui concernent davantage les garçons que les filles sont : l’affiliation à un gang, la possession d’armes et le trafic de stupéfiants. Les gangs de rue tendent à être de plus en plus organisés et structurés, par exemple dans le casde l’adolescente que nous avons retrouvée hors du Québec. Les gangs offrent une réponse immédiate et intense aux besoins des adolescents en difficulté. Nous avons été confrontés à la difficulté de rivaliser avec ce fait, puisque les réponses que nous proposons à nos jeunes sont souvent des solutions à long terme. Les défis de la deuxième année : rejoindre davantage la clientèle des garçons auxprises avec le problème, finaliser le repérage des fugueuses, promouvoir les meilleures pratiques visant protéger nos jeunes efficacement.
Partenaires MOBILIS

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Fugue et gang, un mélange dangereux
À défaut d’avoir eu un bel été côté température, nous avons eu un été chaud au niveau des fugues, chez nos adolescents hébergés en réadaptation. Bien que la plupart des fugues aient été sansconséquences graves, certaines de nos adolescentes se sont retrouvées dans de mauvaises situations, suite à la fréquentation de membres de gangs. Nous vous proposons aujourd’hui, en trois catégories, un portrait des fugues en contexte de gangs… La fugue impulsive, l’initiation! Les adolescentes quittent le milieu d’hébergement, seules ou en petit groupe, souvent dans le but de faire la fête. Sansavoir d’endroit précis où aller, elles traînent dans des lieux à risque, où elles sont repérées rapidement par des membres de gangs, qui attendent bien sagement de nouvelles «proies». Ils offrent alors l’hébergement, le party continu, les drogues, etc. Lors de ces fugues, il y a généralement beaucoup d’activités sexuelles, pendant lesquelles les filles perdent souvent le contrôle, ne sont plusconsentantes. Les adolescentes trouvent les membres de gangs «cool» et séduisants. Il arrive parfois qu’elles ne réalisent même pas qu’elles sont avec des membres de gangs. À cette étape, l’intervention est particulièrement difficile, puisque les filles sont en lune de miel. L’intervention consiste à les sensibiliser aux dangers auxquels elles s’exposent. La fugue par contamination, on veut yretourner! Les adolescentes qui ont connu beaucoup de plaisir lors d’une fugue précédente, qui ont rencontré des gars de qui elles sont tombées amoureuses, racontent leurs expériences aux autres adolescentes, en omettant de parler des désagréments. Ces adolescentes en entraînent donc d’autres avec elles, dans le but de faire la fête et de les présenter au gang. Cette deuxième fugue s’avère souvent…