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décembre 20, 2018 Non Par admin

Bijouterie, un commerce qui rapporte 300 MDH par an
Publié le : 16/03/2007

L’activité mobilise près de 10 000 petites fabriques et commerces, dont 60 % à Casablanca.
Des cours en hausse en raison d’une baisse de la production mondiale.
Du lingot à la bijouterie, plongée dans l’industrie du rêve.

Parures en or serties de diamants ou de zircons, boucles d’oreilles en perles, bracelets,bagues ou autres broches serties de rubis et saphirs ou tout simplement la bonne vieille, et non moins belle, ceinture en or sertie d’émeraudes. Des articles qui éveillent les sens, alliant beauté, rareté et… cherté. Mais ce sont surtout des produits qui font le bonheur de certains. Bijoutiers, importateurs d’or et de pierres précieuses, artisans orfèvres et spécialistes en gemmes et pierresprécieuses et semi-précieuses sont en effet les différents maillons de cette chaîne que représente le business de l’or au Maroc. Au total, ce sont près de 18 tonnes de ce métal précieux qui sont écoulées chaque année dans le pays, ce qui donne une estimation de 300 MDH environ de chiffre d’affaires.

Un secteur où le risque est minime
Florissant certes, le business de l’or demeure saisonnier. «Nousréalisons près de 40% de notre chiffre d’affaires entre juin et août», souligne Aziz El Hajjouji, directeur général d’Oro Mecanica, grande usine casablancaise de fabrication de bijoux qui traite 2,4 tonnes d’or par an. Les raisons en sont multiples et se rapportent essentiellement au retour des Marocains résidents à l’étranger et à la multiplication des fêtes de fiançailles et de mariage durant cettepériode estivale.

Mais ce tableau idyllique a néanmoins été assombri durant les quinze derniers mois. Et pour cause, le prix du métal précieux sur les marchés internationaux a flambé. En effet, depuis le début de l’année 2006, le cours a grimpé de 16,4%. Première explication de cette hausse : la rareté du minerai. Les principaux pourvoyeurs d’or au monde, à savoir les Etats-Unis, l’Afrique duSud, l’Australie et le Canada ont, en effet, vu leur production baisser. En outre, la demande du secteur de la bijouterie mondiale a baissé de 28%. De l’avis de plusieurs bijoutiers questionnés, la flambée des cours du métal précieux à l’international a quelque peu freiné le développement de l’activité au Maroc. Du coup, et en l’espace de quelques mois, le prix moyen du gramme a grimpé de 30 %,passant de 120 DH à plus de 160 DH.

Malgré cette situation, les perspectives de ce commerce sont bonnes, comme le souligne le Conseil mondial de l’or (World gold council) dans son dernier rapport. «Le commerce de l’or, la bijouterie et l’orfèvrerie demeurent un secteur où le risque est minime», commente pour sa part un bijoutier qui a pignon sur rue au centre commercial Espace Porte d’Anfa. Lepatron d’Oro Mecanica abonde dans le même sens, affichant un optimisme à toute épreuve. «La demande a beaucoup évolué ces dernières années. Le design est ainsi devenu un élément très important dans la conception du bijou et c’est ce qui fait la différence de nos jours», précise M. El Hajjouji. Cela a poussé de nombreux bijoutiers à investir dans ce secteur.

Rares sur le marché marocain il y aquelques années encore, des artisans orfèvres et gemmologistes sont de plus en plus nombreux aujourd’hui à dessiner les collections des grandes maisons nationales en la matière, Passions et Azuelos entre autres. L’activité se développe tellement qu’ils se sont constitués en Association marocaine de bijouterie et gemmologie, dont le siège est à Casablanca, et qui a initié au printemps 2006 unimportant congrès international de diamanterie à Marrakech.

Qu’englobe le prix payé pour l’achat d’un bijou en or ? D’abord le prix du métal précieux. Actuellement, le lingot d’or (un kilo d’or pur, 24 carats) est vendu à 180 000 DH (cours du mardi 13 mars). Mais plus de 80 % des 18 tonnes vendues annuellement sur le marché national proviennent de ce que les professionnels appellent «la casse». «Ce…