Robert castel
Aucun grand ne fermait ses greniers aux miséreux » ; « générosité nécessaire » (Duby) ( Liens Vassaliques à partir du VIIIe .Castel explique par cette grande rigidité interne, le fait que ces sociétés ne posent pas le problème de la pauvreté comme une « question sociale ». Les errants existent déjà mais ils sont en dehors de la communauté (hermite, chevalier errant, brigand…) ; le vagabond représente »l’altérité totale » (p58-59), c’est un désaffilié d’une société auquel il a appartenu, il est soumis à la double contrainte « devoir travailler et ne pas pouvoir travailler ».
Naissance du social-assistanciel : C’est de ce que Castel appel la « déconversion » (décomposition) de la hiérarchie féodale, que surgit le problème moderne du social : soit par rupture de la sociabilité primaire, soit parcomplexification de la structure rendant inefficace les interventions peu différenciées ( besoin de pratiques spécialisées (Hôpital, orphelinat, distribution organisée d’aumône…), ce social assistantiel naissant à cinq caractéristiques formelles :
1. « C’est une construction d’ensemble de pratiques à fonction protectrice ou intégrative » (et plus tard préventive) (p60), on dépasse la tradition etla coutume, on rentre ds la sociabilité secondaire par dépassement des réseaux d ‘assistance traditionnel et par des systèmes de prises en charge plus sophistiqué.
2. « Ces pratiques présentent toujours au moins des ébauches de spécialisation » ( vers une professionnalisation futur du social ( définition de la profession par Max Weber.(p61)
3. « On entend par profession le fait qu’unepersonne remplisse en continu des prestations à des fins de subsistance ou de profit ».
4. « S’ébauche aussi une technicisation minimale » par des intervenants mandaté.
5. « La question de la localisation fait apparaître un clivage entre pratiques « intra-institutionnel et extra-institutonnel (site institutionnel spécialisé).
Critère de distinction entre ceux que l’on peut assistés et lesautres : deux critères (appartenance communautaire (domiciliation qui rejette les étrangers), inaptitude au travail
L’assistance reste toujours une « protection rapproché » du fait de l’institutionnalisation progressive de la domiciliation.
La légende évangélique (p64-76) : « Ces questions de la spécialisation, de la professionnalisation, de l’institutionnalisation, de la discrimination despopulations à prendre en charge, structurent jusqu’à aujourd’hui l’organisation du champs social-assistanciel, comment se sont-elles transformé pour composer aujourd’hui le paysage actuel » (p64). Pourquoi les structures assistancielles se concentre-t-elles sur l’handicapolie?
Castel s’oppose à la vision historique classique sur deux points :
Mauvaise évaluation de l’impacte du christianisme sur lastructuration de l’assistance par tous les historiens de l’assistance.
Il n’est pas juste de dater de la Renaissance et de la Réforme le souci de gérer rationnellement la pauvreté. Pour Castel la coupure ne s’effectue pas au XVIe entre une prise en charge du pauvre par l’église qui serait remplacé par un accueil laïque. C’est une fausse image que celle du passage de la pauvreté au rang de »pauvre de Jésus-christ » à celui de « déchet et danger social à écarter » (Gutton 1971). Le « souci gestionnaire » apparaît ds la continuité inspiré par le christianisme et non pas ds une rupture d’avec les valeurs
LES METAMORPHOSES DE LA QUESTION SOCIALE : Une Chronique du salariat
Fiche réalisée par Julien TARDIF, UNSA/LAMIC – [email protected]
Robert CASTEL, Les Métamorphoses de la QuestionSociale : une Chronique du Salariat, Edition Gallimard, Folio Essai, 1995.
AVANT PROPOS : (p13-32)
Situation actuelle du salariat ( Précarisation ; Situation historique : « on étais salarié lorsqu’on n’était rien et que l’on avait rien à échanger, hormis la force de ses bras […] c’était s’installer ds la dépendance, être condamné à « vivre au jour la journée », se trouver sous l’emprise du…