Relation maître valet dans dom juan. niveau première

janvier 5, 2019 Non Par admin

Au XVIIe siècle, la relation maître valet n’a pas d’autres sens que la soumission du valet vis-à-vis de son maître. C’est ce que l’on peut voir dès le premier acte, à la scène un dans la pièce deMolière Dom Juan, lorsque Sganarelle dit « Mais un grand seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle, en dépit que j’en aie : la crainte en moi fait office de zèle,bride mes sentiments, et me réduit d’applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. ». Cependant, à la lecture de la pièce, on remarque que cette relation est plus complexe que cela car Sganarelle nese contente pas de lui obéir aveuglément.
Dans la pièce, on remarque tout de suite, que le couple Dom Juan – Sganarelle constitue le maillon principal du texte : à l’inverse de ce que pourrait nousfaire penser le titre, Sganarelle et autant protagoniste principal que Dom Juan. En effet, la majorité des scènes sont organisées autour de leurs dialogues, c’est ainsi que l’on remarque que leurrelation et toute autant fondamentale que compliquée.
Ainsi, Sganarelle dresse un portrait moral de son maître Dom Juan comme on peut le voir à la scène 1 de l’acte 1 en le décrivant comme méchant,athée, immoral, … . D’autre part, Dom Juan en fait de même mais de manière plus indirecte en faisant ressortir le caractère crédule, lâche, gourmand, … de Sganarelle grâce à ses frasques. Ceci peut paraîtreétrange car alors qu’il est en quelque sorte naturel pour le valet de faire ressortir le caractère de son maître, l’inverse est rare, mal vu, les valets étant considérés comme inférieurs à leursmaîtres au XVIIe siècle. Enfin, les descriptions sont encore plus poussées en avant. En effet, en étant attentifs on remarque qu’en soulignant le caractère de l’autre, ils se décrivent eux-mêmesinconsciemment : par exemple, en soulignant l’athéisme de Dom Juan, Sganarelle met en valeur sa propre foi qui n’est cependant pas tout à fait sincère. D’autre part, Dom Juan souligne sa cruauté à travers…