Qu’est-ce qu’un fait social ?
HAOUAM TonySynthèse07/04/2011
N° étudiant : 20903882C2EM3
Mineure Communication
Texte choisi : Les règles de la méthode sociologique
Chapitre premier : Qu’est-ce qu’un fait social ? de Durkheim
Durkheim, né en 1858 et mort en 1917, est un auteur et sociologue français, agrégé en philosophie. Il est partisan de la République, et mettra sa sociologie au service de la politique. Il créeraune science du social, devenant dès lors le père de la sociologie. Dans le texte étudié, Qu’est-ce qu’un fait social, publié en 1895, celui-ci définit le fait social, et met en place les prémices des règles de la méthode sociologique. C’est le texte fondateur de la science créée par Durkheim, la sociologie.
Durkheim veut d’abord éclairer le lecteur sur la définition du fait social. Ce terme asouvent été usité à mauvais escient car si on ne nuance pas, tout pourrait être « fait social », et justement, il faut souligner la spécificité du fait social afin que la sociologie marque sa spécificité aussi.
Les faits sociaux sont des phénomènes particuliers. Durkheim précise en énonçant toutes ces tâches et actions que nous effectuons et que nous avons reçues majoritairement par éducation. Cestâches-là nous semblent aller de soi alors qu’en fait, c’est l’éducation que nous avons eue qui fait que j’agis ainsi. Nous n’avons pas créé ces obligations, elles nous ont préexisté. Ces manières d’agir sont indépendantes de nous : qu’on les effectue ou pas, elles existent quand même et fonctionnent en dehors de nos consciences personnelles.
Cette indépendance intrinsèque à ces faits sociauxn’est pas leur seul caractéristique : ils agissent sur nous de manière contraignante. Cette coercition est visible lorsqu’on essaie de s’opposer à ces faits sociaux (par exemple, les punitions infligées par l’État : on tentera de m’empêcher d’agir contre ces règles qui me préexistent), mais elle ne se fait pas sentir lorsqu’on s’y conforme. Cette contrainte qu’impose le fait social lorsqu’on tentede s’y opposer est variable, mais est toujours présente : si je ne m’y conforme pas, cela peut m’éloigner du reste de la société, ce qui est en soi une punition. Dès lors, si je tente de lutter contre ces faits sociaux, le résultat sera forcément un échec. D’ailleurs, le caractère de lutte résume cette idée de coercition inhérente aux manières d’agir qui nous précèdent. Et c’est à partir de cescritères-là que Durkheim définit le fait social : il accentue l’idée que celui-ci doit être extérieur à l’individu et le préexister, qu’il consiste en des manières d’agir qui s’imposent à nous et qui ont un pouvoir coercitif.
C’est en cela que le fait social n’est ni organique ni psychologique, donc proprement sociologique ; car si le fait social ne concernant pas la conscience individuelle, ilconcerne forcément la société. C’est en cela que Durkheim justifie la sociologie, étant donné que les faits que Durkheim explicite ne sont étudiés dans aucune des autres sciences déjà existantes. De surcroît, ces manières d’agir et de penser se sont forcément imposées à nous puisque nous ne les avons pas élaborées nous-mêmes : ceci va donc à l’encontre de la théorie de l’individualisme.
Il est ànoter que les faits sociaux ne proviennent pas tous d’institutions établies clairement comme telles dans la société : Durkheim parle de « courants sociaux », qui ont les mêmes effets que les faits sociaux, sans avoir cette forme figée propre au fait social. Pour illustrer ce courant social, l’auteur utilise l’exemple des assemblées et des grands mouvements de passion qui naissent à l’intérieur decelles-ci. Soit on se laisse emporter par ces mouvements-là (d’euphorie par exemple, alors que ce sentiment n’était pas de nous au départ), soit on tente de s’y opposer mais alors, on sentira une pression face à ces courants sociaux qui essaient de s’imposer à nous : cette pression ressentie corrobore l’existence du caractère contraignant de ces courants sociaux.
Or, Durkheim parle de l’illusion…