Qu’est ce qui fait l’identité de chacun de nous ?
En premier lieu, nous pouvons définir l’identité comme une unité personnelle, un « je » constant, aux conditions physique, sociales, et relevant du sujet même.
En effet, si nous nous identifions, c’est d’abords grâce à notre organisme. Nous formons un tout biologique. Il nous revoit une perception d’unité, qui est inextricablement lié à la question de l’identité : mon corps est construit surle même modèle de l’espèce humain, mais pourtant il est unique, particulier. Parce que mon corps n’est pas séparable en plusieurs parties sans que l’on me tue, il envoie à l’homme un sentiment de continuité et d’individualité. Nous sommes donc autonomes, notre corps fonctionne de manière interne en incluant toute les pulsions vitales à l’homme (se nourrir par exemple). Donc cette unité biologiqueinduit une image du corps qui forme un tout et est donc à la base de toute conscience de soi. Nous savons également d’après les professionnels du milieu médical, que les personnes amputées d’un membre croient encore le sentir comme s’ils pouvaient le mouvoir après leur amputation. Donc l’image de l’unité du corps persiste même après que celui la n’est plus intègre, complet. Le sentiment del’unité du moi serait alors à l’origine lié à cette image du corps unifié, source de la permanence de notre « je », de notre identité, comme le montre Michel Foucault dans Maladie mentale et psychologie, ou il expose la construction et la structuration de la libido chez l’enfant. Il lie en effet « la reconnaissance de soi dans le miroir » et une « expérience du corps propre » que l’enfant vas affirmer ourevendiquer et où le « narcissisme devient une structure de la sexualité ». L’enfant, ayant une bonne estime de soi minimal, se met donc bien devant un tout unifié pour se sentir en tant que individu particulier.
Le corps est également un élément de reconnaissance d’autrui. L’apparence est bien souvent la première dimension de moi que voit autrui. Avec le visage, nous entrons dans lesconditions sociales qui fondent mon unité personnelle. Emmanuelle Levinas, en disant que le visage d’autrui est ce « dont le sens consiste à dire « tu ne tueras point ». » indique que la relation à autrui doit être d’emblée sociale, éthique, et exigeant le respect. Le corps d’autrui, en ayant une dimension métaphysique, dépasse la notion vers la notion de personne comme catégorie morale, notamment avecle respect que impose la parole morale du visage chacun d’entre nous. Sans les autres, mon existence est impossible. Dans l’Etre et le Néant, Sartre affirme que « l’autre est indispensable à mon existence aussi bien qu’à la connaissance que j’ai de moi » La vérité est alors toujours déterminé par les autres, ils sont une structure et une ouverture au monde. Ils m’ouvrent à des possibles, et leurperception du monde et de moi me nourris et me construit. Autrui me place dans un rapport spatial et temporel, mais aussi m’aide à envisager un avenir, donc à me voir comme unité personnelle. En effet, par sa présence, autrui est à l’origine du sentiment de responsabilité chez chacun, car on ne peut pas répondre de nos actes s’il n’y a pas eu une responsabilisation par autrui. Et si je me présentecomme étant l’auteur de mes actes passés et à venir, je me donne une identité par ce « je » qui agis. La mémoire alors est une conduite d’origine sociale car on me demande de rendre compte de mon passé. De ce point de vue, l’identité serait alors ma carte d’identité puisque c’est la société qui me donne un souvenir primordial pour les psychiatre : ma date de naissance. Sans quoi, le sujetprésenterait un grave symptôme de trouble de la personnalité. Ainsi nous pouvons dire, d’un certain point de vu, avec Rimbaud que « je est un autre ».
Nous pouvons aussi aller chercher la personne dans la raison, la conscience. En mettant en doute toutes choses : vérités, lois scientifique, règles mathématiques, religions, croyances ; que tout est faux, qu’il subi un malin géni qui le trompe…