Problèmes pédagogiques liés à l’apprentissage par compétences (acp)
Structure du travail
I.Contexte d?enseignement II.Autorité
1. Problèmes a. Public adulte b. Mauvaise connaissance de la matière c. Public professionnel d. Culture populaire >< culture scolaire et personnelle e. Problème d?autorité, références théoriques 2. Solutions a. 1er temps : dérive relationnelle b. 2è temps : établissement d?une réelle autorité i. Distanciation entre professeur et matièreii.Déconstruction de mes aprioris de comportement scolaire iii.Déconstruction du programme 3. Conclusion
III.Culture scolaire >< culture populaire
1. Introduction 2. Problèmes liés à l?évaluation 3. Solutions a. Références théoriques b. Vocabulaire c. Critères d?évaluation d. Type d?évaluation 4. Conclusion
IV.Bibliographie
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I. Contexte d?enseignement
La situation d?enseignementque j?ai choisie est la suivante : cours de droit des entreprises donné en promotion sociale dans le cadre de la formation ?Certi?cat Gestion de Base? à Schaerbeek. Ce cours est obligatoire pour toute personne n?ayant pas un diplôme supérieur de type long et qui veut se lancer en tant qu?indépendant (exception faite des ?lières techniques ou professionnelles directement liées à la comptabilité oula gestion, ou des personnes ayant obtenu leur CESS avant 2000). Le Certi?cat Gestion de Base (CGBA) est une formation de 4 mois, à raison de 12 heures par semaine. Elle se donne en journée ou en soirée. Le cours de droit des entreprises est un cours de 40 périodes, 10 séances de 4 périodes. Suite à une réorientation professionnelle, ce cours est le premier que j?ai eu à donner en tantqu?enseignant. J?ai commencé à le donner en 2008-2009. Je donne le même cours 4 fois par an (1 fois en journée, 1 fois en soirée au premier semestre, idem au deuxième semestre). En trois années académiques, j?ai donc donné ce cours 12 fois.
II. Autorité
1. Problèmes a. Public adulte Les étudiants étaient âgés de 21 à 65 ans. J?avais moi-même 33 ans la première année où j?ai donné le cours. Une minoritéétait donc plus jeune que moi; 40% avaient plus ou moins mon âge (entre 30 et 35 ans); 40% étaient plus âgés que moi, dont certains avaient 20 à 30 ans de plus que moi. L?ascendant naturel de l?âge, utile pour établir une certaine autorité, me faisait donc défaut. b. Mauvaise connaissance de la matière Je ne suis pas juriste de formation. Je suis sociologue, spécialisé en sociologie de l?éducation(mémoire sur l?échec à l?université en première candi). Indépendamment de mes études, mon parcours professionnel m?a amené à créer, et ensuite gérer, ma propre entreprise. C?est à ce titre que j?ai été engagé pour donner le cours. J?avais donc une solide expérience personnelle de création d?entreprise, mais aucune connaissance générale en droit des entreprises. Si j?avais eu à résoudre certainsproblèmes juridiques dans le cadre professionnel, cela ne fait pas de moi un juriste. En dehors du cas particulier de mon entreprise, mes connaissances étaient très lacunaires, voire inexistantes. Une certaine légitimité venant de la position du détenteur de savoir me faisait donc défaut.
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c. Public professionnel La plupart des étudiants étaient ou avaient été actifs professionnellement dans ledomaine de l?entreprise qu?ils voulaient créer. Certains géraient déjà leur activité de manière indépendante, mais en noir. Certains étudiants que j?avais en face de moi connaissaient certains aspects de la matière mieux que moi, surtout pour certains domaines (construction, snack, nettoyage). Cela déforçait encore plus ma position de ?détenteur de savoir?. d. Culture populaire >< culture scolaireet personnelle L?école est située place Verboekhoven, mieux connue sous l?appellation ?cage aux ours?. Il s?agit d?un quartier très populaire de Schaerbeek, à forte densité de population immigrée ou issue de l?immigration. Certains comportements de la part des étudiants heurtaient ma conception de la relation étudiant-professeur. Par exemple, prendre la parole sans la demander auparavant, se...