Primitifs italiens

novembre 26, 2018 Non Par admin

La peinture byzantine est le renouveau pictural qui s’instaure à la fin du IXe siècle dans l’empire romain d’Orient dans l’art byzantin, après l’iconoclasme précédent qui interdisait la représentation humaine et le deuxième concile de Nicée, qui rétablit le culte des images.
Le terme désigne par conséquence de la décadence de Byzance le transfert en Occident de l’influence de leur style picturalpendant le Moyen Âge en Europe et plus particulièrement en Italie du nord comme les peintres rassemblés sous l’appellation d’école siennoise et le vocable de peinture italo-byzantine.
Il faut attendre Cimabue et Duccio pour assurer le renouvellement de la peinture byzantine en rompant avec son formalisme et en introduisant des éléments de l’art gothique, puis Giotto qui y ajoute les effetsperspectifs et supprime les fonds dorés, et tous les autres peintres adhérant à ce mouvement pré-Renaissance dits primitifs italiens.

Le terme primitifs italiens désigne les peintres en Italie qui amorcent le changement du traitement de la peinture dans la période du Trecento voire du Duecento, en introduisant trois principes nouveaux[1] : l’humanisation des personnages représentés, l’apparition despaysages et des architectures complexes, en passant d’un style italo-byzantin à un style typiquement et proprement italien[2] en plus des arguments stylistiques du gothique français.

La peinture sur bois est une technique de peinture ancienne qui utilise le bois comme support de peinture depuis l’Égypte antique.

D’après la légende, recueillie par Lorenzo Ghiberti et Giorgio Vasari, « Giottoenfant aurait commencé par garder les chèvres de son père Bondone, et le peintre Cimabue, le surprenant à dessiner sur une pierre avec un charbon près d’un cours d’eau, émerveillé de son génie précoce, aurait emmené le jeune berger, âgé d’une douzaine d’années, dans son atelier ». On peut voir la pierre commémorative près du pont relatant cette rencontre hypothétique.
D’autres textes plusrécents affirment qu’ils se seraient rencontrés à Florence. Quoi qu’il en soit, c’est bien Cimabue qui assura la formation de ce jeune garçon au talent prometteur.

Ces fresques, qui inauguraient une manière de peindre neuve et vivante, tout appuyée sur l’observation de la nature, la précision expressive des attitudes et des traits, durent exciter l’enthousiasme des contemporains. C’était la premièrefois que l’on rompait aussi ouvertement avec la tradition byzantine, avec les thèmes de convention éternellement reproduits selon les mêmes règles, pour s’inspirer des récits populaires et des usages du temps.

Les premisses avec Cimabue et Giotto Cimabue vers 1240-1302, de son vrai nom Cennini di Pepo, sera le premier à rompre avec les règles de la peinture d’inspiration byzantine. En contactavec d’autres artistes à Florence, il veut sortir la peinture des icônes et des mosaïques. Les toiles s’arborent d’une expression simple et douce des figures, loin de la sophistication byzantine. Il insufflera dans ses tableaux plus de réalisme, abandonnant l’aspect décoratif de la peinture (fresque, retable). C’est une idée qui sera exploitée ensuite par Giotto. Aucune oeuvre de Cimabue n’estparvenue jusqu’à nous. On lui attribue la Maesta de l’église de la Trinité à Florence (voir l’image) et la Maesta d’Assise. Giotto(1266-1337), de son vrai nom Giotto di Bondone, qui aurait été l’apprenti de Cimabue, va rompre avec l’art byzantin qui est répandu sur toute l’Europe, préférant le réalisme. Cette recherche du vrai s’inscrit dans un mouvement général à la fin du XIIIème siècle. Ce traitde Giotto va se manifester dans son traitement des fresques qui jusqu’à présent était faites dans un espace à deux dimensions et encadrés de motifs végétaux comme pour une tapisserie. Giotto va proposer un espace tridimensionnel, déjà évoqué dans l’Antiquité mais oublié durant le Moyen-age. Cela permet d’établir une représentation plus humaine, Giotto s’attachant à l’observation de la vie et…