Philosophie
Explication de texte
Condition de l’homme moderne – ARENDT
Hannah Arendt, allemande d’origine juive qui, poussée à l’exil par le régime nazi, approfondie la condition de l’homme moderne. Lapensée de celle-ci constitue sans aucun doute une des pensées fortes de ce siècle. En 1958, elle publie son second ouvrage La condition de l’homme moderne (« The Human condition »), qui semble marquerun changement de registre. En effet, il s’agit d’une œuvre de la philosophie fondamentale, magistrale qui étudie les divers modes de l’activité humaine : le travail, l’œuvre et l’action. Dans cetextrait, Arendt explique que l’action prime sur le travail et qu’il est important de conserver les faits et les actes grâce à l’histoire et aux historiens. Ce texte se divise en deux parties. Nous verronsen quoi l’historien « fait » l’histoire ?
Tout d’abord, dans une première partie (ligne 1 à 11), Arendt nous explique qu’il n’y a pas de critères spécifiques pour « faire » une histoire. Eneffet, le signe d’écriture par exemple ou bien l’ensemble des évènements dans une histoire se révèleront quand l’histoire sera terminée. Cette « histoire » peut être tout d’abord de l’ordre du privé commedu public et peut mettre en scène plus ou moins de personnes auteurs d’une action. On peut faire référence au célèbre poète Jean de La Fontaine, qui, dans la plupart de ses fables, comme par exempledans Les deux coqs où il place la moral de l’Histoire à la fin (dans les dernières phrases généralement). Hannah Arendt, fait ensuite une très nette distinction entre le dénouement qui se trouvetoujours à la fin de l’Histoire (l’action) et la fabrication (art de fabriquer ou de produire). Effectivement, Arendt met en parallèle deux points de vue : d’une part, elle précise qu’avant de fabriquerquoique ce soit, il faut déjà se représenter cette « chose » soit en faisant un prototype, soit en ayant recourt à la technique du dessin. C’est pour cela que le « modèle est perçu d’avance par…