Ousmane sow et l’espace urbain
Ousmane Sow et l’espace urbain
o Petite biographie :
Il est un sculpteur mondialement connu de 75 ans. Il est né _ Dakar, o_ il grandit dans un des quartiers les plus malfamés de la ville : _ Reubeuss, l_ o_ se trouve la prison. Ousmane Sow re_oit une éducation tr_s stricte, et son p_re le responsabilise tr_s jeune. Son p_re, qui est un homme d’une grande générosité, musulman tolérant, luiéduque la rigueur, le sens du devoir, le refus des honneurs et un esprit libre. _ travers le respect réciproque que ses parents se portent, il apprend aussi la tolérance. Les Sow appartiennent _ l’ethnie des Peulh dont le code de conduite est la Pulagu : la ma_trise de soi.
Quand son p_re meurt en 1957, Ousmane Sow a 22ans et décide de partir _ paris, sans un sou en poche. Au départ il se faithéberger dans les commissariats, et notamment celui de la rue soufflot, par la suite, il passe un diplôme de kinésithérapeute, et s’inscrit _ l’école de kinésithérapie dirigée par Boris Dolto, le mari de Fran_oise Dolto. En 65 il retourne vivre _ Dakar et organise le 1er service de kinésithérapie _ l’Hopital Le Dantec. Puis il repartira 3 ans apr_s en France. Toutes les années o_ il a été kiné, iltransformait la nuit son cabinet médical et ses appartements successifs en ateliers de sculpture, et il détruisait ou abandonnait derri_re lui les oeuvres qu’il crée, il ne pense _ l’époque pas du tout en faire une profession. M_me s’il sculpte depuis l’enfance, c’est seulement _ l’_ge de 50 ans qu’il en fait son métier _ part enti_re. Mais la kinésithérapie qu’il exer_a jusque-l_ n’est sans doutepas étrang_re au magnifique sens de l’anatomie que l’on trouve dans son Oeuvre. En fait, lorsqu’il a 45 ans, il s’installent définitivement _ Dakar, il vit seul, ses enfants sont adultes, il se sent libre. C’est l_, dans son pays, que naissent ses premi_res grandes sculptures : Le Nouba assis et Le Nouba debout. Par bonheur, un ami _ lui va l’emp_cher de les détruire, et il invite l’animateur duCentre culturel fran_ais et ce dernier programme aussitôt une exposition. Ousmane se fait un peu prier et travaille _ son rythme, lentement. Patient, l’animateur l’encourage. La série des Nouba finit par voir le jour dans la cour de sa maison. Il ne se rend pas compte que les sculptures sont bien trop grandes pour passer la porte : le jour de leur départ pour le centre culturel fran_ais, il fautabattre le mur de sa cour.
o Ses expositions :
– La toute premi_re exposition en 88, organisée par le Centre Culturel Fran_ais de Dakar. On ne conna_t alors rien de sa création. « Lutteurs d’Afrique » 19 mai – 18 juin 1988 – Centre Culturel fran_ais de Dakar. L’exposition est un succ_s. Mais ce succ_s ne se fait pas sans quelques grincements de dents : la nudité de ses sculptures Nouba choqueplusieurs sénégalais, car dans la religion musulmane, la représentation de la nudité du corps est interdite. C’est pourtant ainsi que vivent les Nouba, au sud du Soudan. Ousmane respecte la religion musulmane mais ne la pratique plus. Il croit en Dieu, c’est tout.
– 4 ans seulement apr_s sa premi_re exposition _ Dakar, il expose _ la Documenta de Kassel en Allemagne. _ cette époque, il ignoretout du monde de l’art, et en 92 il re_oit une lettre l’invitant _ y exposer. Il ne sait pas qu’il s’agit d’une manifestation internationale _ laquelle tous les artistes r_vent de participer. Il ne répond pas. Idem pour la deuxi_me et troisi_me lettre qu’il re_oit, jusqu’_ ce qu’un de ses amis fou de joie, saute au plafond pour lui. Le Nouba assis et Le Nouba debout partent donc pour la Documenta, o_ils se font tr_s remarqués. Et en 1995 : Le Nouba assis et Le Nouba debout clôturent l’exposition organisée au Palazzo Grassi pour le centenaire de la Biennale de Venise.
o Ses influences :
C’est par la photo qu’il découvre le peuple des Nouba. Révolté d’apprendre qu’on veut les exterminer, il souhaite les faire exister par la sculpture. Chez les lutteurs Nouba, le comabt est avant tout…