Opinion philosophique

janvier 10, 2019 Non Par admin

On définit ordinairement l’opinion comme un avis, un jugement porté sur un sujet, qui ne relève pas d’une connaissance rationnelle vérifiable, et dépend donc du système de valeurs en fonction duquelon se prononce. La philosophie considère souvent l’opinion comme un jugement sans fondement rigoureux, souvent dénoncé dans la mesure où il se donne de façon abusive les apparences d’un savoir.Héraclite déjà critiquait ce qu’il appelait les « polymathes », c’est-à-dire ceux qui prétendaient au savoir du fait qu’ils avaient une somme considérable de connaissances. Car l’important, pour Héraclite,n’est pas de connaître beaucoup de choses, mais de savoir écouter le Logos (la raison), et de comprendre que « tout est un ». La question de la vérité a donc souvent conduit les philosophes à instaurerdivers types de connaissances, et l’opinion s’est vue être recalée au rang du genre de connaissance peu fiable, fondée sur des impressions, des sentiments, des croyances ou des jugements de valeursubjectifs. Mais au regard de la difficulté propre à établir la vérité, peut-on rendre à l’opinion une place insigne, en ce qu’elle reflèterait toujours une part de vérité ?
VI, 509-511), dans ledomaine visible, et non intelligible. Les objets matériels donnent lieu à une représentation plus précise (croyance) certes, que leur image (imagination), mais elle reste vouée à donner au sujet uneconnaissance ontologique faible. La vérité n’est possible que par l’intelligence, seule capable de contempler les Idées, principes de toutes réalités. D’où aussi les critiques fameuses de Platon adresséesaux sophistes, ces marchands de savoirs, qui considéraient que la vérité n’est pas une, mais qu’elle est relative selon le point de vue de chacun : ainsi Protagoras affirmait que « l’homme est mesurede toutes choses », à la différence de Platon pour qui c’est Dieu. c. Bachelard dira, dans La Formation de l’esprit scientifique, qu’en matière de connaissance scientifique, l’objectif…