Offre touristique
CIHEAM – Options Mediterraneennes
une péciuliste des études touristiques :
Colette AUZAS
Responsable du Service Tourisme du Bureau des Etudes et Réalisations urbaines I
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de la production agricole a la demande touristique
UNE RELATION ÉVIDENTE ET POURTANT MENACÉE
Une relation bien évidente celle est qui unit l’agriculteur fabricant de denrées à consommer autouriste consommateur, celle qui justifie des deux fonctions production-consommation dans leur expression la plus primaire, la plus directe, Relation évidente et pourtant bien lâche, relation évidente et pourtant précaire, peu significative,. menacée. bien Les tentatives visant à Yétablissement dece lien direct producteur-consommateur, sont certes nombreuses, et pour beaucoup des Sont-ellessuccès. pour autant, généralisables ? Et si elles l’étaient, signifieraient-elles grand chose pour la collectivité agricole ? On peut s’interroger, on doit s’interroger tant sur la validité de ce lien direct que sur les formes d’adaptation de la production agricole à la demande touristique. Le producteur, en saisissant le moment touristique, réalise un acte essentiel, qui le justifiedans sa fonction, lavente. I1 retrouve dans ce circuit court la place qu’il occupaitaumarché d’autrefois.Mais en fait, la spécialisationdes régions agricoles, l’orientation rédes seaux commerciaux dirigés vers les villes, commandés par elles, sont desobstacles de trop forteportée économique pour être bousculés et l’inadequation d’une production trop importante à une demande limitée est trop évidente pour êtrecommentée. Gardant sa valeur et sa signification à l’état individuel, la vente directe au e tourisme W n’a plusexactement le même sens globalement parlant. Doù cette dichotomie de fait, de l’espace rural où agriculteur et touriste coexistent dans l’ignorance l’un de l’autre, indifférents l’un à l’autre, sinon hostiles. Car en fait, et pour l’heure, ils’agit de vendre ce qu’on a produit. La propositiondoit être inversée, il s’agirait alors de produire ce qu’on pourrait vendre, et mieux encore ce qu’on pourrait vendre à ce consommateur qu’est le touriste.
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PRODUIRE CE QU’ON POURRAIT VENDRE
Tel doit être l’objectif, s’assurer du concours d’achat de la masse touristique. Cela suppose une double connaissance de cette masse : connaissance de ses besoins quantitatifs, connaissance de ses besoinsqualitatifs. En d’autres termes, peut-on chiffrer la demande potentielle ? La réponse est oui pour les régions où les formes d’équipement collectif jouent un rôle de régulateur, ailleurs la réponse est aléatoire et dépendde la ventede l’espace touristique. En d’autres termes peut-on définir les besoins de cette masse, touristique ? La réponseest encore ouí, si l’analyse qualitative se fait, nonsur place, mais précédant les choses s’attache à dégagerindices les significatifs du comportement d’un public quotidien qui sera demain le public touristique. Mais si lesréponses sont affirmatives (aux conditions préalables énoncées), on doit se demander si les conditions économiques et psychologiques actuelles, autorisent les partenaires, producteur-gestiond’une naire touristique, à jouer le jeutelle adaptation. Car en fait, toute tentative ne serait que velléitaire si des contrats ne venaient sanctionner un accord. L’acte de production doit être précédé de l’acte de vente. C’est une affaire à réaliser au coup par coup. Mais il est une autre voie qui se dessine, orientée par une nécessité nouvelle, celle derépondre à la recherche d’authenticité, de naturel, qui s’exprime chez un publicayant perdu le contact direct avec la vie rurale.
UN BESOIN NOUVEAU LE TERROIR
On pourrait icidéveloppercebesoin ataviquede racine, ressenti et exprimé par l’homme ; il paraît plus important, pour notre propos, d’insister sur la forme nouvelle de ce besoin : retrouver ou
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Vente directe du producteur au comommateur.
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