Observation psy en centre de loisir
J’ai effectué mon observation au sein d’un centre de loisirdurant un mercredi après midi. Ce centre accueille des enfants de 4 à 12 ans pendant les mercredi et les vacances scolaires. Une structure de ce type me paraissait idéale comme cadre car elle permet aux enfants de développer leur sociabilité et laisse libre cours à leur créativité et leur imagination à travers la diversité des jeux et desactivités proposés. J’ai choisi de faire mon observation sur un enfant appartenant au groupe des « petits » (4 ans). Un jeune enfant me paraissait plus facile à observer qu’un enfant plus âgé, notamment grâce au fait que les petits sont plus spontanés dans leurs propos et dans leurs actions. Mon observation est directe et participante puisque des les premières minutes, j’ai été en contactpuis par la suite en interaction avec l’enfant observé.
OBSERVATION
Après m’être présentée auprès du directeur du centre de loisir, une animatrice m’accompagne jusqu’à une salle de jeu où je dois attendre l’arrivée des enfants, restés dehors pour un jeu après le repas de midi. Tout en patientant, je regarde par la fenêtre le petit groupe qui joue dehors Ils semblent jouer à « la clé de saintGeorge », à l’exception d’un petit garçon resté seul en retrait. Au bout de quelques minutes, le jeu prend fin et les enfants rentrent a l’intérieur du centre. Ils sont une grosse vingtaine, tous âgés d’environ 4 ans. Ils ont pour consigne de poser leurs blousons et d’ôter leurs chaussures avant d’entrer dans la salle. Dans un premier temps, je ne sais quel enfant choisir pour mon observation.Puis, un petit garçon s’approche de moi, s’agrippe à mes jambes et reste serré contre moi avant de partir dans la salle de jeu en courant, sans dire un mot. Je décide alors de le choisir pour l’observation. J’apprends par une des animatrices qu’il s’appelle Léo. Je pénètre à mon tour dans la salle et m’assied dans un coin sur une chaise pour ne pas gêner les animatrices et les enfants.
Léo atrouvé une petite voiture et cours avec pendant plusieurs minutes. Je le perds parfois du regard car il y a beaucoup de bruit de d’agitation et la salle n’est pas très grande. Tandis que je continue à observer Léo toujours occupé à courir, voiture en main, un petit garçon s’assied a coté de moi et regarde les autres enfants fixement. Je reconnais alors l’enfant qui refusait de jouer a la « Clé deSaint Georges » dehors. Je lui demande alors pourquoi il ne va pas jouer avec les autres enfants. Il me répond que les jeux, c’est pour les bébés. Une animatrice m’explique alors qu’il refuse de jouer ou de communiquer avec les autres enfants et qu’il passe ses journées seul à regarder les autres. Un autre petit garçon s’approche de moi et m’explique qu’il n’aime pas les voitures, qu’il aimespider man… avant de retourner jouer
Soudain Léo s’approche de moi et me tend un dessin représentant une maison. Je le remercie et lui demande si c’est lui qui l’a fait. Il acquiesce, même si j’ai la conviction que le dessin est l’œuvre d’une des animatrices. Je le remercie. Il reste un instant silencieux à coté de moi sans rien dire. Puis il se retourne vers moi et me dit que je suis belle et quej’ai de beaux yeux Je lui répond qu’il est très gentil et que lui aussi est très beau. Il me sourit et retourne jouer avec sa voiture. Cette fois il ne court plus avec la voiture mais la met sur une table, la fait tomber, la ramasse ainsi de suite… Il continue ainsi pendant 5 minutes avant qu’une animatrice lui demande de faire moins de bruit. Elle remarque qu’il n’a pas enlevé seschaussures avant de rentrer. Il se fait un peu gronder et part donc enlever ses baskets.
A son retour, il va voir trois autres petits garçons qui jouent également avec des voitures Il décide que tout le monde doit jouer a la course et impose sa décision aux autres enfants sur un ton plutôt autoritaire, en répétant plusieurs fois: « Maintenant, on joue a la course! » Le groupe se met donc a courir…