Mieux vaut l’inflation que le chomage ?

janvier 6, 2019 Non Par admin

« Mieux vaut l’inflation que le chômage » ?

La crise de 1929 à remis en cause les théories néoclassiques via l’autorégulation des marchés par la main invisible, elle a également rendu les pays plus méfiants face à l’inflation depuis l’hyperinflation Allemande. Après la crise, les gouvernements suivent de plus en plus les idéologies Keynésiennes et l’Etat prend une place importante dansl’économie par les politiques budgétaires. Les objectifs à atteindre pour avoir une situation économique favorable sont ceux du carré magique de Nicholas Kaldor avec une balance commerciale excédentaire, une forte croissance, un chômage nul et zéro d’inflation. L’Etat est ainsi chargé par son intervention d’améliorer la conjoncture. Les travaux de Phillips qui analyse le rapport entre la variationdes salaires nominaux et le chômage sont repris par d’autres économistes sous le nom de courbe de Phillips qui posera les bases de l’arbitrage entre chômage et inflation. L’inflation est la hausse généralisée des prix tandis que le chômage désigne l’état d’un individu privé involontairement d’un emploi mais en en recherchant un activement. Le 19e président de la République française George Pompidouprononça une phrase « mieux vaut l’inflation que le chômage » qui symbolise bien l’état d’esprit des gouvernements dans le pilotage des politiques économiques des trente glorieuses. Il y avait une corrélation inverse entre le taux de chômage et l’inflation, la politique économique se résumait à choisir de résoudre un maux plutôt qu’un autre. Mais à la fin des années 70 et aux débuts des premierschocs pétroliers, cette logique est bouleversée, la stagflation (une monté de l’inflation et du chômage en même temps) apparait et la courbe de Phillips ne pouvant expliquer ce phénomène semble fausse. Nous essayerons de savoir si l’inflation et le chômage sont bien deux variables dépendantes (ou non) et arbitrable par des politiques économiques. Pour commencer il est important de présenter lalogique d’arbitrage du chômage et de l’inflation avant les années 70 pour ensuite expliquer pourquoi la stagflation est apparue rendant alors toutes les prévisions de la courbe de Phillips erronées et par delà présenter la nouvelle logique de la macroéconomie Keynésienne

1. L’Arbitrage de l’inflation et du chômage des trente glorieuses

1.1. Le lien entre chômage et inflation dans les théoriesnéoclassiques et keynésiennes
Avant de développer les liens qui unissent inflation et chômage il est important de rappeler comment se forme les prix sur les différents marchés. Pour les classiques : L’offre et la demande en se confrontant sur le marché permettent de trouver un prix d’équilibre via un commissaire priseur fictif qui propose différents niveaux de prix jusqu’à que l’offre correspondeà la demande. Si les prix augmentent la demande à tendance à baisser puisque les agents économiques sont de moins en moins enclins à acheter un bien chère, les offreurs voulant vendre leurs biens baissent alors leurs prix (pour se démarquer de la concurrence), et la courbe de l’offre et de la demande remonte à l’équilibre. L’inverse est tout aussi vrai, lorsque les prix baissent, les offreurs sontmoins disposés à vendre leurs biens, la demande se « dispute » alors le bien par les prix puis l’offre et la demande reviennent à l’équilibre. Le fonctionnement du marché du travail est à peu prés semblable, sauf que l’équilibre s’effectue par les salaires et non les prix. Lorsque le salaire réel est trop élevé, les employeurs vont embaucher un nombre de travailleur peu important, l’offre detravail va se concurrencer en proposant des salaires faibles pour obtenir un emploi, jusqu’à que l’offre égale la demande. La monnaie reste neutre selon les classiques, l’inflation apparait lorsque les flux monétaire sont supérieurs à la production réelle mais elle n’a aucun impacte sur l’économie. Expliquons maintenant le lien entre le chômage et l’inflation dans les deux écoles de pensées :…