Micromegas

novembre 21, 2018 Non Par admin

La guerre a été longtemps le seul instrument de régulation des relations humaines. A partir du dix-huitième siècle cependant se dessine un courant favorable à la paix. Voltaire est l’un de ces’philosophes’ pacifistes qui refusent d’idéaliser les guerres qui le plus souvent résultent des caprices de quelques-uns de nos princes.

Dans ce texte, Voltaire imagine l’arrivée sur terre d’un habitantde Sirius qui, choqué par le comportement déraisonnable des hommes, cherche à en démontrer l’absurdité.
Pour décrire la guerre à un voyageur qui ignore tout de la vie sur terre, le savant recourt àdes périphrases descriptives et à des hyperboles. Relevez-les. Quelle vision de la guerre offrent-elles ?

Pour dénoncer la guerre, Voltaire met dans la bouche de ses personnages des périphrases ouexpressions détournées qui donnent une définition originale des réalités ou mettent en lumière leurs aspects négatifs :
– un fétu sur un tas de boue (= un pays restreint et sans grande valeur)- un petit coin de terre
– des animaux couverts d’un turban (= les Turcs)
– des fous de notre espèce couverts d’un chapeau (= les Européens)
Voltaire veut aussi montrer la folie des hommes quiconstituent «une fourmilière d’assassins» tout en étant «des animaux chétifs». D’autres individus enfin ne sont désignés que par un nom générique : Sultan, César.
La démonstration de l’auteur,enfin, est renforcée par des hyperboles nombreuses telles que «cent mille fous» ou «un million d’hommes».
Malheureusement la guerre apparaît comme un mal inévitable, universel et de tous les temps.Les motifs de la guerre sont la plupart du temps la conquête du territoire mais ceux qui la décident sont de véritables criminels :
– Voltaire désigne les souverains par l’expression «Barbaressédentaires»
– il montre aussi qu’ils décident sans réfléchir
– aucun sentiment de culpabilité ne les trouble, ou ne les empêche de bien digérer.
Par toutes ces remarques, Voltaire montre…