Martin hengel

septembre 28, 2018 Non Par admin

Martin Hengel (né le 14 décembre 1926 à Reutlingen – mort le 2 juillet 2009) est un universitaire allemand. Théologien luthérien et historien du christianisme primitif, c’est un spécialiste duNouveau Testament et du judaïsme de la période hellénistique.
Ses travaux mettent l’accent sur la période du Second Temple ou période hellénistique du judaïsme, et sur les années entre -200 et 200. Ilsconcernent notamment la première période du judaïsme rabbinique et les origines chrétiennes. Martin Hengel étudie les points de rencontre entre les écoles philosophiques hellénistiques, le judaïsmepalestinien, le paganisme et le christianisme, et le caractère problématique de ces termes dans la période étudiée. Il s’est en particulier opposé à un certain nombre de thèses de Rudolf Bultmann en cedomaine. Martin Hengel, parmi d’autres spécialistes, a ainsi renouvelé l’approche savante de la période, en particulier depuis son ouvrage Judentum und Hellenismus (1969).

Dans sa conférenceinaugurale à Tübingen, Jésus, Fils de Dieu (publiée dans une édition augmentée en 1975), Martin Hengel analyse le développement des premières christologies chrétiennes, jusqu’à l’affirmation de lapréexistence, de la co-création du monde par le Fils et de son envoi dans le monde. Il veut montrer l’élaboration rapide de la conception chrétienne de Jésus comme Fils de Dieu et réfute l’hypothèse d’un mythegnostique ou d’un syncrétisme païen chronologiquement antérieur et donc préchrétien1.

Dans sa monographie sur La Crucifixion dans l’Antiquité et la Folie du message de la Croix, Martin Hengel étudiele statut et le rôle des crucifixions dans l’empire romain, la honte qui y était associée, et observe que « la crucifixion était une affaire tout à fait choquante, obscène dans le sens original du mot». Dans une seconde partie, plus théologique, il analyse l’idée de mort expiatoire – et ses analogues chez les Grecs et les Romains. Hengel y voit, avec l’annonce de la résurrection, la nouveauté…