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EMPLOI-CROISSANCE-PRODUCTIVITÉ-DURÉE DU TRAVAIL: RELATIONS FONDAMENTALES ET RÉFLEXIONS DE BASE Christian Bialès – I – RELATIONS FONDAMENTALES
En raisonnant au moins au départ à capital et progrès techniques inchangés, le volume de l’offre globale (Y) dépend de deux éléments : le volume de travail utilisé et la productivité de ce travail : (1) Y = L x Y/L Le volume de production (Y) est égal auproduit du volume de travail (L, nombre d’heures travaillées) par la productivité du travail (Y/L, productivité moyenne -et apparente- de l’heure de travail). En termes de variations, cette équation (1) devient : soit, en taux de variation : (2) ?Y = (Y/L) * ?L + L * ? (Y/L) (2’) ?Y/Y = ?L/L + (? (Y/L) / (Y/L))
La croissance de la production est donc égale à la somme de la croissance due à lavariation du volume de travail et de la croissance due à l’évolution de la productivité du travail. Par conséquent, si la croissance de la productivité est plus forte que la croissance économique, le volume de travail offert diminue. Le volume de travail, c’est-à-dire le nombre d’heures travaillées, est égal au produit du volume du nombre d’emplois offerts (N) par la durée moyenne du travail (d) :d’où (3) L = N x d (3’) N = L/d (3’’) d = L/N
Si on remplace dans (1) L par (3), on a : Y = N x d x Y/L (3’’’) Autrement dit, le PIB est le résultat de la multiplication de 3 facteurs entre eux : le nombre de personnes qui ont un emploi, la durée moyenne du travail et la productivité moyenne du travail. Le produit N x d correspond à l’aspect quantitatif du facteur travail et Y/L à son aspectqualitatif. En termes de variations, cette équation (3) devient : (4) ?L = d * ?N + N * ?d En remplaçant ?L de (4) dans la relation (2’), on a : ?Y/Y = (1/L) * (d * ?N + N * ?d) + (? (Y/L) / (Y/L)) ?Y/Y = (1/L) * d * ?N +(1/L) * N * ?d + (? (Y/L) / (Y/L)) ?Y/Y = d/L * ?N + N/L * ?d + (? (Y/L) / (Y/L)) soit, en tenant compte de (3’) et (3’’) : (5’) ?Y/Y = ?N/N + ?d/d + (? (Y/L) / (Y/L)) 1 Ch. Bialès (5) Soit :
(6)
?N/N = ?Y/Y – ?d/d – (? (Y/L) / (Y/L))
Par conséquent, le taux de variation du volume d’emplois offerts est une fonction croissante de la croissance économique ; est une fonction décroissante du taux de variation de la durée du travail ; est une fonction décroissante de l’évolution de la productivité du travail. Alors que la durée du travail baisse tendanciellement, cequi est favorable à l’emploi, il ne faut jamais oublier que la croissance, si elle est une condition nécessaire pour développer l’emploi, n’est jamais suffisante : en particulier, elle s’appuie sur des progrès de productivité qui viennent réduire la création nette d’emplois. Par ailleurs, le chômage est égal à la différence entre population active (PA) et population active occupée (PAO),c’est-à-dire le nombre d’emplois offerts (N) : (7) CH = PA – PAO = PA – N En termes de variations, cette équation (7) devient : (8) ?CH = ?PA – ?N Soit, en remplaçant ?N par l’équation (6) réduite aux seules variations pour dégager le sens des différentes relations : (9) ?CH = ?PA – [?Y – ?d – ? (Y/L)] Soit encore : (10) ?CH = ?PA – ?Y + ?d + ? (Y/L)
Par conséquent, le chômage est une fonction croissantede la population active ; est une fonction croissante de la durée du travail ; est une fonction croissante de la productivité du travail ; est une fonction décroissante de la croissance économique. Par ailleurs, en appelant PT la population totale, PAT la population en âge de travailler et PML la productivité moyenne du travail, on peut décomposer le produit par tête Y/PT de la manière suivante :(11) Y/PT = (Y/L) * (L/N) * (N/PA) * (PA/PAT) * (PAT/PT) On sait déjà que Y/L est la productivité, L/N la durée moyenne du travail. De plus, N/PA correspond au taux d’emploi, PA/PAT au taux d’activité global et PAT/PT la proportion des personnes en âge de travailler par rapport à la population totale. En termes de variations, on a la relation suivante, réduite aux seules variations pour…