Marcel proust
Marcel Proust
Le temps retrouvé
À la recherche du temps perdu; 7
Genèse du « Temps retrouvé »
1. Il faut ajouter des notes sur Charlus dans le Carnet 2, ff°s 19 v°, 56 r° sqq, et dans le Carnet 3, ff°s 5 r°, 28 v° et 37 r°.
2. Voir la discussion de ce point dans l’Introduction à La Fugitive (GF).
3. Tout ce début est barré.
4. Cette reprise est barrée elle aussi.
5. Voir Bibliographie.6. Cahier 19, f° 2 r°. Voir les articles de Françoise Leriche, BIP, n° 16, 1985, n° 18, 1987 et sa thèse, 1988.
7. La Prisonnière, GF, p. 350.
8. Ibid. p. 350.
9. La Prisonnière, op. cit. p. 481.
10. Voir les ouvrages d’Anne Henry, dans la bibliographie, p. 524.
Analyse du « Temps retrouvé »
1. Denise Mayer, « Un chapitre inédit du Temps retrouvé », Commentaire, n° 22, Julliard, 1983.
2.Une note de cinq lignes, Pléiade, 1954, III, p. 1118.
3. Jean Milly, Les Pastiches de Proust, Armand Colin, 1970.
4. Brian G. Rogers, « Deux Sources littéraires d’À la recherche du temps perdu: L’Évolution d’un Personnage, Francofonia, Bologne, 1983.
Le temps retrouvé
1. Cahier XV, N.A.fr. 16722, f° 78. Ce premier alinéa est une addition marginale, donc postérieure au premier jet, qui formel’Ouverture du Temps retrouvé, par la reprise volontaire des principaux motifs combraysiens: la chambre, la sieste, les deux promenades, le côté de chez Swann, l’église de Combray et son clocher. C’est principalement ce motif des chambres, qui structure tous les volumes de la Recherche, qui permet de découper Le Temps retrouvé. Le manuscrit n’offre qu’une maigre solution de continuité: unedemi-page blanche.
2. Une addition concernant Albertine vient rompre le fil du récit. Mais dans les pages qui suivent, Proust ajoute, dans les marges ou sur papiers collés (« paperoles »), des développements sur Rachel, sur Jupien surtout, mais aussi sur Charlus, sur Morel (« Santois »), pour resserrer l’intrigue de son roman autour du motif de l’homosexualité.
3. Charlie Morel est toujours nommé BobbySantois dans le manuscrit, sauf dans quelques additions tardives. L’onomastique proustienne s’est fixée très lentement.
4. Victorien Sardou (1831-1908) avait écrit pour Sarah Bernhardt une pièce intitulée Théodora (1884), sur le sujet de l’actrice byzantine qui devint l’épouse de l’empereur Justinien.
5. Une phrase est illisible dans cette paperole qui présente une anticipation, comme on entrouvera de plus en plus dans Le Temps retrouvé. Elle est exactement symétrique au Côté de Guermantes. Voici le texte à demi reconstitué qu’il faudrait replacer dans le fil du développement: « Tout ce retour d’ailleurs à l’élégance volatile des Guermantes au bec pointu, aux yeux […] que son vice nouveau que le […] se servait. Plus il se […] plus il paraissait ce que Balzac appelle tante. »6. Allusion à la Guerre des Balkans (1912-1913). C’est en novembre 1912 qu’a eu lieu la bataille de Loullé-Bourgas. Ce pourrait donc être à la rigueur la date du séjour à Tansonville. Mais cette remarque de Saint-Loup figure dans une addition interlinéaire tirée des épreuves de Guermantes I (voir no 135) et ne peut donc pas servir à la datation. Gilberte ne semble pas avoir d’enfant, alorsqu’elle est enceinte dans La Fugitive (GT, p. 344) et que sa fille a seize ans dans la dernière matinée. Interne ou externe, la chronologie proustienne est toujours périlleuse.
7. Proust écrit Fourier avec deux r. Tobolsk est la ville de détention de la famille impériale après la révolution russe de 1917. L’allusion est donc anachronique. Ces allusions figurent sur une paperole, comme cellesrelatives à Combray juste avant sont des additions marginales. Le temps du récit comme celui de l’écriture ne cessent de se télescoper.
8. L’allusion à La Fille aux yeux d’or, roman de Balzac sur l’homosexualité féminine, fait partie du premier jet de la rédaction. Mais l’alinéa suivant est ajouté sur une paperole et remplace trois pages qui présentaient le pastiche de Goncourt et le problème de la…