Marasme

septembre 11, 2018 Non Par admin

Pouvoir et Insularité

L’omniprésence de la culture américaine en Europe n’est pas la seule raison de l’antipathie que ressentent les Européens à l’encontre des produits et de la cultureaméricaine. Ces importations enrichissent aussi notre vie quotidienne. L’anti-américanisme provient plutôt du fait que l’échange culturel n’est pas réciproque. La culture américaine envahit nos vies, mais dufait de leur puissance, les Etats-Unis se suffisent à eux-même et n’ont aucun besoin de la culture européenne. L’Histoire nous enseigne comment la domination peut susciter le ressentiment, comme ledémontre les sentiments passés à l’égard des Empire romain et napoléonien, ou plus récemment, du colonialisme britannique. L’hégémonie culturelle américaine ou la « coca-colonisation » de la cultureeuropéenne au travers du vocabulaire expliquent les raisons de cette hostilité grandissante à travers l’Europe.

Si l’isolationnisme culturel américain est particulièrement intense lorsque qu’un chef d’Etatcomme Bush est au pouvoir, un tel phénomène ne date pas d’hier. On peut en retracer l’histoire, au minimum, dans la politique du « Rugged Individualism » (L’individualimse pur et dur) du PrésidentHerbert Hoover à la fin des années 20. Par conséquent, l’anti-américanisme européen actuel n’est pas seulement l’effet de l’influence américaine sur la culture récente. Qui plus est l’isolationnismeaméricain ne se limite pas à la culture populaire : c’est un état d’esprit qui par analogie peut s’étendre à l’administration américaine actuelle, qui néglige la volonté des Nations Unies et qui refuse deratifier le protocole de Kyoto.

Mariage de convenance

La perception européenne de la culture américaine est paradoxale – nous profitons tous des petits plaisirs de ces choses, même si uneconsommation trop poussée de ces produits pourrait nous amener à renier notre histoire ou nos traditions. A l’instar de l’héroïne d’Henry James, l’Europe devrait se libérer de cette relation…