Love
L’amour est-il une incitation à la doDans les deux situations, Jocaste sert de guide, Tirésias et Oedipe sont aveugles.
Dans l’acte I, elle surmonte difficilement sa peur des escaliers, elle monteà reculons et refuse de regarder vers le haut.
Le fantôme de Jocaste, au contraire, ne les craint plus. Délivrée du poids de sa faute, délivrée du poids de son corps, elle accède à la plénitude deson rôle de mère : « C’est ta mère qui vient à ton aide…Comment ferais-tu rien que pour descendre seul cet escalier, mon pauvre petit ?
La boucle est bouclée: Entre la nuit de l’acte I et laclarté du jour de l’acte IV, l’oracle s’est réalisé, l’inceste a été consommé. Le tragique de la pièce réside essentiellement en ce passage de la nuit, métaphore de l’ignorance, au jour, métaphore de laconnaissance et les escaliers matérialisent ce passage d’un lieu à un autre, d’un état à un autre.
IV LES AUTRES LIEUX
Le mur sur lequel apparaît le fantôme de Laïus, Le mur derrière lequel lesphinx se métamorphose, la peau de bête sous laquelle Oedipe cache sa ceinture à l’arrivée de Jocaste, peuvent être considérés comme des « troisième lieux » dans la mesure où ils permettent aux personnagesd’agir.
Dans l’acte IV, LA LOGETTE offre un intérêt tout particulier. C’est un lieu qui fait correspondre la chambre de Jocaste avec la cour du palais royal. Ce lieu intermédiaire entre l’instanceprivée ( la chambre nuptiale) et l’instance publique (la cour) permet aux personnages d’assumer leur rôle authentique : Jocaste abandonne ses fonctions de reine et d’épouse, Oedipe n’est plus le roini le mari . La mère et le fils se retrouvent dans un lieu « anonyme » : la logette , lieu de la strangulation et de la mutilation est le lieu de l’aboutissement ultime du destin de Jocaste et d’Oedipe.EN GUISE DE CONCLUSION
De Sophocle à Cocteau, le mythe d’Oedipe n’a pas pris une ride. C’est toujours la même histoire mais toujours recommencée. Malgré la pluralité des tonalités, Cocteau a…