L’etat regional
6Auteur : Jean Delord , 1993.
Emmanuel KANT Humanisme,Humanité, «Education »
I ) Education, culture, civilisation : le problème de la
discipline
« Le professeur ne doit pas apprendre des pensées mais à penser. Il ne doit pas porter l’élève mais le guider si l’on veut à l’avenir qu’il soit capable de marcher lui-même. » (1765-1766) a) b) c) d)
Kant, Rousseau Education et perfection del’humanité La nature humaine Discipline,culture, dressage
I I ) Né cess ité de l’édu cation : histoire, humanité , liberté
a) Le problème du maître, le maître « absent » b) Education et moralité
I I I ) ou Conc lus ion : éducation et philosophie ; les 3
limites de la pédagogie
1) le problème de la connaissance : éducation, art et non-
science . les limites de ce que savent les sciences2) l’autonomie de la liberté : les limites de l’histoire 3) La limite de la finalité éducative
I
II
Emmanuel KANT : « Idée d’une histoire universelle du point de vue cosmopolite »
Sixième proposition « Ce problème est le plus difficile ; c’est aussi celui qui sera résolu en dernier par l’espèce humaine.- La difficulté qui saute aux yeux dès que l’on conçoit la simple idée de cettetâche, la voici : l’homme est un animal qui, du moment où il vit parmi d’a utres individus de son espèce, a besoin d’un ma ître. Car il abuse à coup sûr de sa liberté à l’égard de ses semblables ; et quoique, en tant que que créature raisonnable, il souhaite une loi qui limite la liberté de tous, son penchant animal à l’égoïsme l’incite toutefois à se réerver dans toute la mesure du possible unrégime d’exeption pour lui-même. Il lui faut donc un maître qui batte en brêche sa volonté particulière et le force à obéir à une volonté universellement valable, grâce à laquelle chacun puisse être libre. Mais où va-t-il trouver ce maître ? Nulle part ailleurs que dans l’espèce humaine. Or ce maître, à son tour, est tout comme lui un animal qui a besoin d’un maître. De quelque façon qu’il s’y prenne,on ne conçoit vraiment pas comment il pourrait se procurer pour établir la justice publique un chef juste par lui-même : soit qu’il choisisse à cet effet, une personne unique, soit qu’il s’adresse à une élite de personnes triées au sein d’une société. Car chacune d’elles abusera toujours de la liberté si elle n’a personne audessus d’elle pour imposer vis-à-vis d’elle-même l’autorité
III
( 1 )Le rôle de l’homme est par conséquent tout à fait artificiel. Ce qu’il en est des habitants des autres planètes et de leur nature, nous l’ignorons. Mais si nous menons à bien cette mission de la nature, nous pouvons certes nous flatter d’avoir droit à une place de choix parmi nos voisins dans l’édifice du monde. Peut-être chez ces autres, chaque individu peut-il remplir pleinement sa destinée aucours de sa vie : pour nous, l’affaire se présente tout autrement ; il n’y a que l’espèce qui puisse nourrir cet te espérance .
des lois. Or le chef suprême doit être juste pour lui-même, et cependant être un homme. Cette tâche est par conséquent la plus difficile à remplir de toutes ; à vrai dire sa solution parfaite est impossible ; le bois dont l’homme est fait est si noueux qu’on ne peut ytailler des poutres bien droites . La nature nous oblige à ne pas chercher autre chose qu’à nous approcher de cette idée (1) . Réaliser cette approximation, c’est aussi le travail auquel nous nous attelons le plus tardivement : ceci résulte du fait que, pour y parvenir, ce qui est exigé, ce sont d es concepts exa cts touchant la nature d’une constitution possible, c’est une grande expérience, richedu profit de maints voyages à travers le monde, et par dessus-tout, c’est une bonne volonté, disposée à accepter cette constitution. Trois conditions qui ne peuvent êtres réunies que difficilement et, quand cela s’est produit, ne peuvent l’être que très tardivement, après de multiples et vaines tentatives.
IV
Après Platon, Rousseau : Kant. Autre modèle de l’éducation : non pas…