Les traditions du maroc du nord

décembre 25, 2018 Non Par admin

Introduction :
L’emplacement géographique du Maroc fait de lui un pays multi traditionnel, vu la diversité de sa population arabe, africaine et berbère. Cette mosaïque d’ethnies confère au Maroc une place importante dans le domaine culturel.
Dans ce travail nous allons se focaliser sur la région du nord avec ses diverses coutumes et traditions.
I. Les cérémonies1) Le mariage :
Le mariage est le symbole de la pérennité de la communauté et le fondement de base de la cellule familiale. Le mariage au nord du Maroc est célébré suivant un cérémonial puisant ses sources dans des traditions ancestrales.
Les festivités du mariage commencent par « Nbita » ou la cérémonie du henné, sur fond de musique exécutée par un groupe musical composéexclusivement de femmes, appelé communément « Hadra ». Le lendemain, la famille de la mariée organise une cérémonie dite Dohour Lâarousse (Apparition de la mariée), qui consiste à montrer aux convives la mariée parée de ses plus beaux atours, resplendissante dans son apparat de bijoux et de colliers que la coiffeuse (Machata) s’est évertuée à agencer dans une pure tradition qui puise ses racines dansl’héritage islamique andalou.
Lors de la 3-ème journée appelée « Al Bouja », la mariée rejoint sa nouvelle demeure. La fête bat son plein jusqu’au petit matin, en présence des hommes et des membres de la famille.
Le lendemain, des proches de la mariée se rendent dans la nouvelle demeure de celle-ci portant, avec elles, le petit-déjeuner rituel fait de soupe, de beignets et depâtisseries à base d’amandes, dans une subtile manière de se rassurer sur son état et de lui renouveler, ainsi qu’à son mari, leurs félicitations.
La coutume veut aussi que, le lendemain, le mari offre à son épouse un présent de bijou en or, en signe de reconnaissance pour sa chasteté. Dans la soirée, une autre cérémonie exclusivement féminine, dite Sbah ou Sbouh, a lieu, au cours de laquellesont présentés les cadeaux en or, bijoux et habits offerts par le mari à sa femme.
Le septième jour venu, le rideau tombe sur une ultime cérémonie exclusivement féminine dite Lahzam (ceinture) : une savante tournure rhétorique pour dire que les sept jours rituels se sont écoulés et qu’il convient, désormais, à la nouvelle mariée de retrousser ses manches et de se serrer la ceinture.2) La célébration de la « Aqiqa »
Les préparatifs pour la célébration de cette fête commencent deux mois avant l’accouchement par la cérémonie de « Laqmous » qui consiste à l’acquisition par la grand-mère maternelle de vêtements et autres articles de toilette du nouveau-né.
Immédiatement après la naissance du bébé, un membre de la famille, souvent le grand-père paternel, entonneà l’oreille droite du nouveau-né l’appel à la prière. Ce rituel est suivi d’une « grande ablution » qui consiste à laver le bébé avec de l’eau où sont trempées des racines de menthe et des feuilles de henné, des plantes aux vertus dermatologiques certaines qui symbolisent aussi l’espoir d’un avenir prospère pour le nouveau-né.
Cette racine de menthe trempée dans l’eau ayant servi à la »grande ablution », est par la suite plantée dans un pot à l’intérieur de la maison. Vient ensuite la « petite ablution » qui consiste à laver le bébé dans une bassine où l’on a trempé un oeuf qui sera offert à une fillette de la famille ou du voisinage.
Le septième jour, la famille immole un mouton. Tous les nœuds et les boutons des vêtements du bébé sont défaits ce jour. Selon la tradition, cerituel protège le nouveau venu et écarte de son chemin tous les obstacles. L’annonce officielle du nom du bébé, qui constitue le moment fort de la « Aqiqa », est accueillie dans une ambiance de joie et de piété.
L’évènement est également marqué par l’invitation des proches à déjeuner de « tqlia », mets à base de tripes du mouton, suivie d’un repas copieux, reflétant le savoir-faire…