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novembre 26, 2018 Non Par admin

Les secrets de l’intelligence

Les secrets de l’intelligence

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Les secrets de l’intelligence

Les secrets de l’intelligence
L’intelligence se mesure-t-elle ? Quelle est la part de l’inné et de l’acquis ? Les enfants surdoués le sont-ils vraiment ? Existe-t-il plusieurs formes d’intelligence ? Les chercheurs sont toujours en quête des secrets de notre matière grise. Objet de toutes lespassions, le débat dépasse largement le simple cadre scientifique. Découvrez quelques éléments de réponse dans un dossier qui va stimuler vos neurones !

Chapitre 1 : Les différentes formes d’intelligence
Innée ou acquise ? Depuis bien longtemps ce débat déchaîne les passions et dépasse le cadre purement scientifique. Mais au-delà du concept d’intelligence générale, il serait plus juste deparler des intelligences qui la composent. Les hommes et les femmes ont-ils les mêmes aptitudes cognitives ? Toutes les réponses à vos questions.

A – Inné ou acquis ? un débat explosif
Naît-on intelligent ou le devient-on ? Et d’ailleurs disposons-nous des capacités nécessaires pour progresser ? Depuis l’Antiquité, ce débat byzantin oppose philosophes et scientifiques, qui s’interrogent sur lapart de l’inné et de l’acquis dans l’intelligence, non sans arrièrepensées …
Quel que soit le temps qu’il passe à réviser ses cours, Jérôme n’y peut rien, ça ne rentre pas. « Je n’ai pas la bosse des maths » assure-t-il. Pas de problème en revanche pour Isabelle qui n’ouvre jamais un manuel et s’en tire toujours bien aux examens. « Normal » rétorquent les partisans de la position innéiste. Pour euxl’intelligence est principalement d’origine génétique, à 80 % estime précisément Arthur Jensen, professeur de psychologie à l’Université de Californie. Les individus disposeraient donc à la naissance d’un certain capital. Sans cet héritage, qui leur offre les prédispositions nécessaires, toute tentative d’apprentissage est vaine et vouée à l’échec.

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Les secrets de l’intelligence
1) Laprédominance de l’inné : une théorie d’un autre siècle…
La théorie de l’origine innée de l’intelligence a fait florès au XIXème siècle, portée par 2 événements majeurs : le nouvel essor de l’expansion coloniale et le développement des sciences. Face à la découverte de nouveaux peuples et de leurs façons de vivre, parfois si différentes et si déroutantes pour les mœurs européennes, des travauxscientifiques cherchent à démontrer la supériorité intellectuelle des Occidentaux. Le mouvement exerce aussi son influence en France. Emile Zola s’inspire ainsi dans ses romans des travaux sur l’hérédité en cours à l’époque. La série des RougonMacquart présente l’étude de l’impact de la névrose et de l’alcoolisme sur les cinq générations d’une famille.

2) Remise au goût du jour
Certains partisans despositions innéistes dérivent vers l’eugénisme, en partant du principe que les individus moins intelligents affaibliraient le niveau moyen de la population. L’ouvrage « The Bell Curve » (la courbe en cloche), paru en 1994, semble remettre au goût du jour ces théories. Charles Murray et Richard Hernstein démontrent, statistiques à l’appui, que les Noirs ont généralement un QI moins élevé que la moyennedes autres communautés, ce qui expliquerait que leur statut économique et social soit moins élevé. Ils poursuivent la démonstration en jugeant que, puisque l’intelligence est innée et que la destinée intellectuelle est déterminée, il est inutile de continuer à soutenir financièrement ces populations… Ce nouveau darwinisme social propose par conséquent de démanteler la politique de discriminationpositive en vigueur aux Etats-Unis. « Les conclusions de cet ouvrage allaient bien au-delà d’une constatation scientifique » fait remarquer Michel Duyme, chercheur à l’INSERM.

3) L’enfance, une période d’apprentissage clef
Les tenants de l’importance de l’acquis sur le développement de l’intelligence estiment, contrairement au pédopsychiatre Fitzhugh Dodson, que tout ne se joue pas avant 6…