Les migrations
Les inégalités de notre époque nourrissent ainsi des mouvement toujours renouvelés. I) Les facteurs de migration :
Tout d’abord, il y a plusieurs facteurs qui poussent la population à aller d’un pays à un autre, plus ou moins loin de son pays d’origine. Une de ces motivations importantes est le travail. Ce type de migration a tout d’abord été organisé, essentiellement dans les années 1960 : eneffet, il y avait en Europe surtout un manque de main-d’œuvre due à la génération peu nombreuse des personnes nées pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Ainsi, les gouvernements ont fait venir des milliers de personnes de pays étrangers en tant que main-d’œuvre : la France a fait venir essentiellement des maghrébins et des portugais, alors que l’Allemagne a appelé des turcs. Cependant, cesmigrations sont aujourd’hui de plus en plus spontanées, et par là même clandestines. Ces flux sont généralement dirigés des pays du Sud vers les pays du
Nord qui font figure de paradis économiques. En effet, les populations du Tiers-monde sont très touchées par la crise mondiale et espèrent trouver du travail dans les pays développés : ainsi, les hispanophones d’Amérique du Sud vont aux États-Unis, lesafricains en Europe et les asiatiques au Japon. Cependant, ces migrations sont freinées par les contrôles douaniers. D’autre part, les migrations de réfugiés sont elles-aussi très importantes. En effet, beaucoup de personnes fuient un régime politique marqué par la répression, d’autres sont rejetées de leur pays à cause de leurs idées différentes de celles des gouvernements. C’est le cas dans denombreux pays à régime dictatorial d’Afrique. De plus, beaucoup de réfugiés fuient des guerres civiles, comme c’est le cas en ex-Yougoslavie, en Algérie ou au Rwanda il y a quelques années. Cependant, ces migrations s’effectuent généralement d’un pays à un pays voisin. Enfin, une part peu importante aujourd’hui des migrations internationales se rattache au « brain-drain », c’est-à-dire à lamigration des cerveaux. En effet, à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, de nombreux savants juifs et russes ont quitté l’Europe pour les États-Unis. Aujourd’hui encore les intellectuels du Tiers-monde viennent souvent exercer dans les pays développés. La Deuxième Guerre Mondiale a elle-aussi engendré de nombreuses migrations avec notamment le retour au Japon de milliers de colons ou encore le retourdes allemands habitant l’Europe de l’Est en Allemagne. Ainsi, les facteurs des migrations peuvent être aussi bien économiques qu’historiques ou encore géographiques. II) Les flux migratoires les plus importants :
Les migrations concernent donc des millions de personnes, ce qui permet de définir des pôles émetteurs et des pôles récepteurs. Le pôle récepteur le plus important est les États-Unis. Eneffet, ce pays est par son histoire même un pays de forte immigration : aux 18e et 19e siècles, ce pays a été peuplé de personnes fuyant une religion trop stricte (protestants, puritains), puis par des populations juives, latines et slaves à la recherche de travail. Cependant, cette immigration a été ralentie dans les années 1960 par les « Quota Laws », lois qui fixaient le nombre d’entréesd’immigrants par pays d’origine. Puis, depuis les années 1970, l’immigration a changé de nature; elle est à nouveau importante : désormais la population américaine compte 25% d’immigrés, c’est-à-dire de population noire, hispanophone et asiatique. Il y a environ un million d’immigrés qui arrivent aux États-Unis chaque année, soit autant que ce que génère l’accroissement naturel. D’autre part, l’Europe a étéelle-aussi un grand pôle récepteur jusque dans les années 1980. En effet, l’Europe accueille de moins en moins d’immigrés, que ce soit des réfugiés politiques ou des personnes recherchant du travail. Ceci est essentiellement dû à la crise économique que subit l’Europe depuis près de 20 ans aujourd’hui. Cependant, les migrations clandestines sont encore relativement importantes en Europe,…