Les heures de travail maçonnique

décembre 11, 2018 Non Par admin

LES HEURES DE TRAVAIL MAÇONNIQUE
A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers.
Vénérable Maître et vous tous mes Frères en vos grades et qualités

Les travaux de loge des maçons s’ouvrent à midi, point optimum de la lumière, au moment où le soleil est au zénith. Ils s’achèvent invariablement à minuit plein, au moment où la lune, astre des nuits peut au maximum exercer son pouvoir deréflexion sur la voûte céleste. C’est à midi que le vénérable maître en chaire ouvre les travaux en demandant à tous les assistants de tourner leur regard vers la lumière. A minuit plein, lors de la fermeture des travaux, une deuxième injonction est faite à toute l’assemblée se référant à la pérennité de la lumière initiatique que chacun doit s’efforcer d’entretenir activement. Il est de toute évidenceque midi et minuit sont des heures d’une portée symbolique majeure.
Aussi ma démarche dans les lignes qui suivent consistera-t-elle à évoquer tour à tour les notions :
* Des heures de travail maçonniques,
* Le symbolisme d’heures de travail maçonnique et
* Les enseignements tirés de la rédaction de cette planche.

1 – LES Heures de TRAVAIL maçonnique

Le vécu profane estdifférent du vécu maçonnique tant au plan des systèmes de références physiques que du langage, des gestes, des modes de pensées…
L’intemporalité des travaux en Loge est un présent continu, un maintenant perpétuel. Le parfum d’éternité que dégage ce temps facilite l’appréhension du non manifesté – partie immergée du symbole.
Les travaux maçonniques se déroulent ainsi symboliquement de midi àminuit. Midi et minuit sont les symboles temporels qui ont des significations importantes.
La Maçonnerie donne des noms spécifiques à « l’espace » du temple. « Le temps » vécu en Loge est définit par des heures, elles aussi spécifiques. Il s’agit des « heures Maçonniques »

L’existence des heures maçonniques pose trois problèmes :
* Celui du sacré par rapport au profane ;
* Celui du tempscomme mode d’être du sacré ;
* Celui du choix des heures elles-mêmes.

A – LE sacré par rapport au profane

La contamination chrétienne de nos sociétés identifie sacré, divin et confessionnel. Mais le maçon qu’il soit agnostique, athée, déiste ou pratiquant une religion autre que chrétienne emploie volontiers le mot de profane mais jamais celui de sacré.
Pourtant le langage populaireutilise fréquemment cet adjectif dans un sens qui exclut toute idée confessionnelle ou religieuse.
La « SACRALISATION » rituelle est un procédé qui institue une relation directe « normalisée » entre l’homme et l’univers qu’il affronte. Par une sorte de « jeu cosmique », l’homme va vivre non plus à l’échelle du quotidien et du partiel, mais à l’échelle de l’Univers donc hors de l’espace et du tempsusuel dont il faut « figurer » l’abolition par une délimitation spatio-temporelle « consacrée ». Le rapport au monde est donc inversé : ce n’est plus le monde qui fait une irruption dans la vie de l’individu, c’est celui qui, volontairement, émerge au monde et ainsi s’impose à lui et le maîtrise comme l’artiste qui le recrée ou le savant qui le pense.

B – LE temps comme mode d’être du sacré L’adoption d’un temps (comme d’un espace) sacré exprime le changement du système de référence, ce qui est logique dès lors que l’homme se situe au plan d’un univers dont les échelles de mesures sont différentes. Ainsi, sortir du temps c’est sortir de l’historicité.
De fait, cela se vérifie au niveau du vécu psychologique. C’est ainsi que dans tout « lavage de cerveau » on commence par« détraquer l’horloge » intérieure de l’individu, sa conscience du temps au moyen des pratiques divers.
Dans la mesure où le travail maçonnique suppose l’abolition en l’homme de son statut social, de son personnage quotidien pour le restituer à lui-même, à la personne qui sous entend ou qui se masque et se protège derrière lui, cela implique cette déconnection préalable du temps profane et, comme…