Les fourberies de scapin
ans l’acte III, scène 2, Scapin agit pour son propre compte, dans l’intention de se venger de Géronte. Il imagine une situation dans laquelle il pourra donner libre cours à sonplaisir du jeu et de la fourberie.
Scapin fait croire à Géronte qu’il est en danger et lui conseille de rester caché dans un sac. La situation d’énonciation repose sur un mensonge.Les énoncés du valet sont censés être adressés aux spadassins alors qu’en réalité Géronte en est le vrai destinataire sur scène.
Les talents de comédien de Scapin apparaissentune fois de plus ici. Passant de l’interprétation d’un personnage à un autre, le valet contrefait de multiples voix. Emporté dans son élan, il dépasse cependant la mesure, et Gérontedécouvre la supercherie.
La ruse inventée par Scapin est une vraie scène de farce. On assiste au renversement de la situation socialement habituelle. Le public s’amuse duchâtiment qui vient frapper le maître antipathique et lâche.
La farce, potentiel comique
On peut imaginer différents parcours autour du thème de la farce : l’exagération comique dansles situations, les caractères, les gestes. Il s’agit de faire prendre conscience du caractère scénique du dialogue théâtral, où le conflit débouche sur des déplacements et desgestes précis, provoquant le rire.La comédie peut traiter de sujets sérieux mais elle se termine par une fin heureuse. On rit souvent, les formes de comiques sont variées :
jeuxde mots, défauts de prononciation… c’est le comique de mots
coups, chutes, grimaces… c’est le comique de gestes
personnages naïf, coléreux, avare, malade… c’est le comique decaractère
quiproquos et malentendus …c’est le comique de situation
la farce fait rire par tous les moyens, même les plus simples (coups de bâton, gestes et mots grossiers..)