Les finance islamiques
LA FINANCE ISLAMIQUE
SOMMAIRE
Introduction
1. Evolution et fondements de la finance islamique
1.1. Fondements
1.2. Historique
1.2.1. La finance islamique du temps des abbassides
1.2.2. La finance islamique moderne
2. Financements islamiques
2.1. Instruments classiques
2.1.1. =>Moudaraba
2.1.2. =>Moucharaka
2.1.3. =>Mourabaha
2.1.4.=>Ijaraa (Leasing)
2.1.5. =>Istisna’a
2.1.6. =>Salam
2.1.7. =>Wadi’ah (dépôt)
2.1.8. =>Amanah
2.1.9. =>Joaala
2.1.10. =>Wikalah
2.2. Produits structurés en finance islamique : Sukkuk
2.2.1. Ijaraa Sukkuk
2.2.2. Salam Sukkuk
2.2.3. Moucharaka Sukkuk
2.3. Financement islamique de projet
2.3.1. Le financementde projet
2.3.2. Structuration islamique d’un financement de projet
2.4. Comparaison entre les institutions islamiques et les banques classiques
2.4.1. Similarités des produits de financement
2.4.2. Divergences des produits de financement
3. Particularités et développement de la finance islamique
3.1. Organisation d’une banque islamique
3.2.Organismes de promotion et de contrôle
3.2.1. Islamic Development Bank (IDB)
3.2.2. Accounting and Auditing Organisation for Islamic Financial Institutions (AAOIFI)
3.2.3. Islamic Financial Services Board (ISFB)
3.2.4. Autres organismes
3.3. Marchés de la finance islamique
3.3.1. Le marché de l’Asie du Sud-Est
3.3.2. Le marché du Moyen-Orient3.3.3. Le marché de l’Europe
3.3.4. Le marché africain
Introduction
Médiatisée en France depuis une année seulement, la finance islamique n’en a pas moins prés
de cinquante années d’existence sous sa forme moderne.
En effet dés 1953 sont parues les premières études théoriques en économie et finance islamiques. Néanmoins, il aura fallu attendre dix ans pour qu’apparaisse, en1963 en Egypte, la première banque proposant des services conformes à la loi islamique. Les vingt années qui suivirent allaient voir le développement des premières banques d’envergure. Cependant celles-ci étaient majoritairement concentrées dans les pays du golfe persique.
Petit à petit d’autres pays comme la Malaisie, le Soudan et l’Iran emboitèrent le pas à ces pays précurseurs en conformant unepartie ou la totalité de leur système bancaire à la charia.
Devant le nombre croissant d’institutions financières islamiques, des besoins de standardisation se firent sentir dés le début des années 1990. Ainsi de nombreux organismes de standardisation et de régulation virent le jour pendant cette décennie, la finance islamique devenait alors assez mure pour être exportée.
Deux éléments majeursallaient mettre en lumière cette nouvelle industrie de la finance, le besoin de financement de plus en plus croissant des pays occidentaux suite aux crises financières successives et les hausses vertigineuses des prix du pétrole qui ont drainé des liquidités colossales dans les caisses des pays du golfe persique. Conscients que le pétrole n’est pas inépuisable, ces pays cherchent alors à fairefructifier ces liquidités. L’engouement pour la finance islamique était alors né.
Depuis, cet engouement ne cesse de croître et ce n’est pas la dernière crise financière que nous vivons en ce moment qui va démentir cet intérêt. Malgré cela, la France ne s’est intéressée que bien tardivement au phénomène, bien après la Grande-Bretagne.
En effet ce pays est pratiquement le seul pays en occident àavoir adapté ses lois et sa fiscalité afin d’attirer les capitaux dit islamiques. Gordon Brown a ainsi déclaré dernièrement vouloir faire de Londres le portail de la finance islamique.
Toutefois, à l’initiative du sénat, l’idée d’adapter le cadre juridico-financier en France pour attirer les fonds islamiques commence à faire son chemin. Au-delà de ces liquidités, l’idée même d’introduire une…