Les courants pédagogiques

novembre 24, 2018 Non Par admin

Courants pédagogiques

Pédagogie : ensemble des pratiques réfléchies pour assurer une fonction éducative. C’est la somme de la théorie et de la pratique par la même personne, sur la même personne.
Pédagogue : praticien-théoricien de l’action éducative. Il cherche à conjoindre la théorie et la pratique à partir de sa propre action.

COURANT MAIEUTIQUE
Grèce Antique

Enseignement conçuavec un maître et quelques élèves, enseignement oral uniquement, basé sur le dialogue, sur l’échange entre maître et élève.
Postulat de base : tout élève sait des choses. Le rôle du maître est de faire que l’élève prenne conscience de ce qu’il sait, qu’il y mette de l’ordre et ensuite, il doit asseoir ses connaissances.
L’élève ne fait pas de fautes mais des erreurs.
Le pouvoir est partagé.Savoir

Enseignant Elève

COURANT SCOLASTIQUE
Moyen-âge

Postulat de base : l’élève ne sait rien. Le savoir, c’est le maître : le rôle du maître est de transmettre un savoir, de transmettre à l’identique, l’élève n’a pas à réfléchir.
On ne discute pas. On enseigne les textes sacrés.
Evaluation : restituer à l’identique ce que le maître a dit.
C’est le professeur qui a le pouvoir(estrade, baguettes=symboles d’autorité).
L’élève commet des fautes et comme il y a des fautes, on punit.
L’enseignement fait travailler la mémoire : apprendre par cœur, pas de réflexion.

Savoir
Elève
Maître

LE SENSUALISME
Renaissance puis 18ème siècle

Opposition avec le courant scolastique.
S’appuie sur ce qu’il y a autour de l’homme : on observe la nature et on apprend.Jean-Jacques Rousseau : Emile ou de l’éducation (18ème siècle)

Pour lui, l’enfant doit apprendre par lui-même et c’est ensuite, à l’adolescence, une fois qu’il a acquis l’esprit critique qu’il faut lui mettre entre les mains le livre et l’écriture : dès lors, il intègrera la vie sociale.
L’enfant doit être retiré à ses parents et pris en charge par un éducateur.
Grande importance dutravail manuel.
L’enseignement part de l’observation.
Pour lui, comme pour Voltaire, l’école doit être réservée à une élite.

19ème et 20ème siècles

Docteur Itard
Enfant sauvage de l’Aveyron
Enfant de 6 ans, ne se déplace qu’à quatre pattes, ne parle pas, crie…Ce médecin va l’élever, va essayer de l’éduquer, de lui apprendre la vie sociale, de le faire parler.
Le développement de l’enfantpasse par des stades.

Mouvement d’éducation nouvelle : « école active »
fin 19ème et début 20ème siècle

Prône la participation active de l’enfant à sa propre formation. Cette pédagogie part de leurs centres d’intérêt, essaie de susciter la coopération plutôt que la compétition et privilégie la découverte à l’exposé. Elle tient compte des rythmes de développement de l’enfant et es attentiveà l’acquisition des savoirs, à l’accumulation des connaissances et à l’épanouissement de la personnalité. Ces concepts découlent des observations scientifiques, psychologiques et sociologiques de l’époque et de la connaissance de plus en plus approfondie des enfants.
Elle prône aussi une inversion du rapport adulte-enfant (c’est donc nouveau malgré le siècle d’existence…).
Idées fondamentalescommunes à tous les pédagogues de cette école nouvelle :
• Attachés aux valeurs de l’expérience et à l’idéal naturel ;
• Acte pédagogique doit répondre aux besoins et intérêts de l’enfant ;
• Susciter la coopération dans la vie de groupe ;
• Prendre en compte et développer la personnalité de l’enfant dans sa globalité.
Mais différences existent tout de même entre les travaux.

Maria Montessori(1870-1952)

Première femme médecin en Italie. Elle commence par s’occuper d’enfants handicapés mentaux et comprend vite que leurs problèmes ne sont pas seulement médicaux mais aussi éducatifs et environnementaux. Découvre les travaux de Itard.
2 principes importants :
• Le devoir du maître est d’aider et non de juger.
• Le véritable travail mental n’épuise pas mais nourrit l’esprit….