Les combustible

août 31, 2018 Non Par admin

Les combustibles
d’Amélie Nothomb

1. Information sur l’œuvre et son auteure

Pour ce compte rendu, je vous parlerai d’une pièce écrite par Amélie Nothomb; Les combustibles. En premier lieu, pour mieux connaître et comprendre l’œuvre, voyons un peu l’auteur.

Amélie est née à Kobe, au Japon, le 13 août 1967, ce qui lui donne quarante-deux ans. Fille de l’ambassadeur de Belgique, le baronPatrick Nothomb, Amélie à vécu en Chine, aux É.-U., en Asie du Sud-est et en Belgique[1].

Depuis son premier roman, Hygiène de l’assassin, en 1992, elle a publié un livre par année. Plusieurs de ses livres ont été adaptés au théâtre, dont Le sabotage amoureux et Cosmétique de l’ennemie en 2003 et celui qui nous intéresse ici, Les combustibles en 2008, pour ne nommer que ceux-ci[2].

Pour sonœuvre littéraire, Amélie Nothomb a gagné plusieurs prix dont le grand prix du roman de l’Académie française en 1999, le prix de Flore en 2004 et le grand prix Jean Giono en 2008.

2. Mise en scène

Les combustibles, écrit en 1994, a été présenté au Lion d’Or le 8 avril 2010 par la troupe de théâtre Les masques beaux. Jonathan Roy et Josapha Symphore jouaient respectivement Daniel et leprofesseur. Marina fût interprétée par Rolalie Halley.

La pièce a prit des allures de simplicité sans fioriture. Les décors étaient donc simples, sans grande envergure comme la pièce d’Amélie le suggère. Néanmoins, l’immensité de la bibliothèque, des livres géants et du poêle de fonte en verre additionné au jeu d’acteur était largement suffisant pour captiver quiconque jusqu’à la fin de cette pièceen trois actes.

Les bruitages de guerre et de bombardement qui était omniprésent nous faisaient garder continuellement l’idée qu’au-dehors, c’était la guerre. Les didascalies ont été jouées à la perfection, nous ne nous attendions à rien de moins de la part de ce trio d’artiste de la scène québécoise.

Mise en scène par Jim A.C Roy, l’idée du poêle en fonte de verre fût un coup de génie. Nouspouvions admirer chaque flambée, chaque livre qui y était brûlé. Beaucoup d’intention a été mise sur la guerre et les flambées donc, le spectateur n’avait qu’à se laisser porter par les textes d’Amélie sur un fond sonore et visuel simple et original. Un amalgame très intéressant.

3. Contexte de l’histoire

La pièce se déroule dans l’appartement du professeur, durant la guerre qui dure depuisdeux hivers déjà. Une pièce simple greffée d’une gigantesque bibliothèque sur le mur du fond orné de livre de même ratio. Le reste de la pièce était dénudée. Seulement quelques chaises en bois et à droite un gros poêle en fonte (ici en verre épais).

La ville, les entrepôts, l’université sont bombardés par les barbares. La nourriture est rare, c’est l’hiver et il fait froid. Aucun indicen’est mentionné sur l’époque hormis peut-être les dialogues entre les personnages. La pièce se déroule du début à la fin dans l’appartement du professeur.

4. Structure narrative

C’est la guerre, depuis deux hivers, la pauvreté fait rage et il manque de quoi se chauffer. Le froid ronge les esprits et les regards se tournent lentement vers l’immense bibliothèque du professeur. Il faut seréchauffer, une bonne flambée. Quels livres brûler en dernier. Qu’est-ce qu’on peut faire pour un degré de plus dans la pièce ? Qu’est-ce qu’on peut oser faire ? Tous les arguments sont bons pour ce degré. Brûler des auteurs acceptés par les uns, désapprouvés par d’autres. Le chef-d’œuvre d’intellectualisme ou le roman d’amour ? Inspirer des rapprochements physiques… Pour un degré de plus, pour seréchauffer… tous les moyens sont acceptables à débattre. Sans nourriture, sans chaleur… tous semblent retrouver à leur manière leurs instincts primaux. Et quand il n’y aura plus de livre ? Qu’est-ce qui restera ?

5. Personnage important

Le professeur, quinquagénaire, est enseignant à l’université, apparemment en littérature. Rien n’indique qu’il eut femme et enfant. Cynique et éhonté,…