Lecture analytique chapitre 1 zazie ds le metro

septembre 19, 2018 Non Par admin

Gabriel regarde dans le lointain ; elles, elles doivent être à la traîne, les femmes c’est toujours à la traîne ; mais non, une mouflette surgit qui l’interpelle
? Chuis Zazie ; jparie que tu es mon tonton Gabriel.
? C’est bien moi, répond Gabriel en anoblissant son ton, oui je suis ton tonton.
La gosse se marre. Gabriel, souriant poliment, la prend dans ses bras, il la transporte au niveaude ses lèvres, il l’embrasse, elle l’embrasse, il la redescend.
? Tu sens rien bon, dit l’enfant.
? Barbouze de chez Fior, explique le colosse.
? Tu m’en mettras derrière les oreilles ?
? C’est un parfum d’homme.
? Tu vois l’objet dit Jeanne Lalochère s’amenant enfin. Tas bien voulu t’en charger, eh bien, le voilà.
? Ça ira dit Gabriel.
? Je peux te faire confiance ? Tu comprends, je neveux pas qu’elle se fasse violer par toute la famille.
? Mais, manman, tu sais bien que tu étais arrivée juste au bon moment, la dernière fois.
? En tout cas, dit Jeanne Lalochère, je ne veux pas que ça recommence.
? Tu peux être tranquille, dit Gabriel.
? Bon. Alors je vous retrouve ici après-demain pour le train de six heures soixante.
? Côté départ, dit Gabriel.
? Natürlich, dit JeanneLalochère qui avait été occupée. À propos, ta femme ça va ?
? Je te remercie. Tu viendras pas nous voir ?
? J’aurai pas le temps.
? C’est comme ça quand elle a un jules, dit Zazie, la famille ça compte plus pour elle.
? À rvoir ma chérie. À rvoir, Gaby.
Elle se tire
Zazie commente les événements :
? Elle est mordue.
Gabriel hausse les épaules. Il ne dit rien Il saisit la valoche à Zazie.Maintenant il dit quelque chose.
? En route, qu’il dit.
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Analyse méthodique du passage afin de préparer la lecture analytique.

Il s’agit d’un dialogue inséré dans un récit : paroles rapportées au discours direct.
«qui l’interpelle » verbe de parole introducteur du dialogue, « qui » pronom sujet » réfère au GN « une mouflette ». On sait donc qu’une enfant desexe féminin va s’adresser à Gabriel.
? Chuis Zazie ; jparie que tu es mon tonton Gabriel.

L’incipit
Une scène de rencontre ou de retrouvailles ou de départ sur le quai d’une gare : les attendus :
L’attente
La rencontre des personnages
Les sentiments éprouvés
Une occasion de faire un portrait
Le motif ou l’objet de la quête
A quel type de roman appartient notre texte

Situationdu passage dans l’économie du roman
Une première scène a situé le cadre de l’action, le quai de la gare d’Austerlitz à Paris, sur ce quai un homme confronté à un bref conflit olfactif le conduit à des remarques sur l’hygiène et les commodités des appartements dont les statistiques évoquées datent du recensement de 1954 effectué dans tout le pays à partir du 10 mai et dont les résultatsauthentifiés par décret en octobre paraîtront dans la presse en novembre : dans la mesure où Gabriel fait état de ces statistiques on peut situer l’action dès la fin 54.(citation des statistiques nationales au lieu de statistiques parisiennes, premier décalage par rapport à toute volonté réaliste)
Le narrateur vient d’annoncer l’entrée en gare du train et les mouvements de foule qui accompagnent cettearrivée.
Le texte commence par ce qui pourrait motiver la description des personnages attendus par Gabriel mais la mention de la direction du regard n’ouvre que sur un commentaire qui oscille entre discours intérieur du personnage et commentaire du narrateur..
Ce commentaire nous livre une première information : Gabriel attend des personnages féminins comme en témoigne l’insistance sur« elles », pronom sujet d’un verbe qui délivre un jugement plutôt phallocratique sur les femmes ; jugement qui permet de caractériser d’emblée l’homme comme un personnage qui se distingue de l’autre sexe par un discours à résonnance virile.
Remarques sur le texte (analyse méthodique du texte)
« ; elles, elles doivent être à la traîne, les femmes c’est toujours à la traîne »
La mise en relief de…